Wall Street n'affiche pas ses couleurs en vue du Super Bowl de dimanche. Que les Steelers de Pittsburgh ou les Cardinals de l'Arizona gagnent la classique annuelle du ballon ovale, les marchés boursiers devraient rebondir cette année.

C'est du moins ce que prédit le Super Bowl Indicator. Car une victoire des Cardinals ou des Steelers signifiera de toute façon une bonne année boursière pour les investisseurs américains.

 

À Wall Street, la croyance veut que l'équipe gagnante émanant de la Ligue américaine (AFC) arrivée après la fusion de 1970 offre aux investisseurs un marché baissier pour le reste de l'année.

À l'inverse, les équipes faisant partie de la NFL dite originale (soit avant la fusion de 1970) et qui gagnent le match permettent aux marchés de rebondir au cours des 11 prochains mois. Or, dans les deux cas, Cardinals et Steelers originent de la NFL avant les années 70.

Rendements comme prévu.

En 2006, la victoire des Steelers aux dépens des Seahawks de Seattle avait souri à l'indicateur du Super Bowl. Les marchés boursiers avaient alors offert des rendements positifs comme prévu.

La théorie de l'indicateur du Super Bowl a tenu le coup, jusqu'à maintenant, 33 des 42 fois qu'elle a été mise à l'épreuve. Au cours des 42 affrontements du Super Bowl, le pourcentage d'efficacité de l'indicateur s'élève à 79 %. Autrement dit, l'indicateur a vu juste 8 fois sur 10.

Pas l'an dernier...

Il y a toutefois des exceptions. L'an dernier, Wall Street misait sur une victoire des Giants (arrivée dans la NFL en 1925) pour voir les marchés boursiers connaître une bonne année. Or, malgré la victoire in extremis des Giants, les Bourses ont encaissé une dégelée de 40 % en 2008.

En 1998, la victoire des Broncos de Denver sur les Dolphins de Miami avait fait également mentir l'indicateur. Dans le cas des Broncos, le gain des représentants de l'américaine devait signifier une année de faibles rendements à la Bourse. Or, les marchés ont plutôt enregistré une importante avancée ( 20 %).

Chute de 9 %

En 2000, la victoire des Rams de St. Louis (NFC) laissait également entrevoir une forte croissance des marchés financiers. Dans les faits, les Bourses américaines, minées par la déconfiture des titres technos, ont chuté de 9 %.

Les Pats et l'indicateur

Pour les inconditionnels de Patriots de la Nouvelle-Angleterre (oui, on en connaît...), sachez que la victoire des Patriotes au Super Bowl, en 2002, a donné raison à l'indicateur. Cette année-là, l'indice Dow Jones a offert un pitoyable rendement de - 16,4 %.

Toutefois, les gains au Super Bowl en 2004 et en 2005 des Patriotes n'ont pas donné les effets escomptés sur les marchés. Ces années-là, les Bourses américaines sont demeurées en territoire positif.

La théorie de l'indicateur du Super Bowl a tenu le coup, jusqu'à maintenant, 33 des 42 fois qu'elle a été mise à l'épreuve.