Les prix du pétrole ont terminé en hausse mercredi, montant à leur plus haut niveau depuis mi-novembre alors que les stocks de brut aux États-Unis ont nettement reculé et que l'offre mondiale d'or noir semble s'amenuiser un peu.

À New York, le baril de WTI pour livraison en avril, la référence américaine, a gagné 1,37 dollar pour terminer à 58,26 dollars.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'est apprécié de 88 cents pour clôturer à 67,55 dollars.

Les cours ont profité de l'annonce d'une chute des stocks de brut américain de 3,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 8 mars, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une progression de 3 millions de barils.

Mais « le rapport dans son ensemble est très favorable à une hausse des cours », a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.  

« Non seulement on a eu une baisse non prévue et importante des stocks de brut, mais la demande pour les produits transformés dans leur ensemble s'est montrée très solide », a-t-il expliqué.

Dans le même temps, « les importations ont baissé, tout comme la production », a-t-il ajouté.

« Si on ajoute à cette situation les efforts importants effectués par l'OPEP (pour réduire son offre) et la chute continue de la production au Venezuela, certains courtiers commencent à devenir un peu nerveux et à se demander si l'offre peut continuer à répondre à la demande », a-t-il indiqué.

La panne électrique qui a paralysé pendant six jours le Venezuela, où le secteur pétrolier était déjà affecté par des sanctions américaines, a notamment pour effet d'entraver un peu plus les exportations d'or noir.  

D'autres analystes s'inquiètent de voir les exportations iraniennes, elles aussi sous le coup de sanctions de Washington, diminuer de nouveau.

Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a réaffirmé lundi que les États-Unis voulaient réduire les exportations iraniennes à zéro aussi vite que possible, précisant que son équipe travaillait à faciliter les exportations de pétrole à partir des États-Unis, a rapporté l'agence Bloomberg.

« L'administration américaine ne s'embarrasse pas de débats sur la qualité du pétrole et semble penser que le monde peut facilement remplacer le brut lourd du Venezuela et de l'Iran avec les pétroles légers des États-Unis », a cependant souligné Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.