Un convoi un peu plus restreint du mouvement « United We Roll » a quitté Ottawa mercredi après-midi, après avoir reçu des paroles de soutien d'une députée fédérale conservatrice de plus.

« Écoutez, nous formons un pays uni », a déclaré la députée de Lethbridge, Rachael Harder, faisant valoir qu'il s'agit de développer un secteur de l'énergie « qui nous maintient en vie et nous donne une place sur la scène mondiale ».

Tout de même, les membres du convoi, qui était parti de Red Deer, en Alberta, le 14 février, ont exprimé une grande variété de demandes. Parmi celles-ci, citons principalement la suppression de la taxe fédérale sur le carbone et l'abandon de deux projets de loi réorganisant les évaluations environnementales de projets énergétiques et interdisant les pétroliers de la côte nord de la Colombie-Britannique.

Une autre objection tout aussi importante concerne la signature par le Canada en décembre d'un accord non contraignant des Nations unies sur la migration, qui signifierait supposément l'abandon de sa politique d'immigration à des intérêts étrangers.

Mark Friesen, un organisateur du convoi de Saskatoon, s'est exprimé pour la deuxième fois mercredi, attaquant la « gouvernance mondiale » et affirmant que des politiques à partir du niveau municipal étaient le résultat d'accords avec les Nations unies en fonction de son ordre du jour de développement durable.

M. Friesen, comme beaucoup de participants au convoi, est affilié au mouvement populiste des « gilets jaunes », que des détracteurs accusent d'être raciste et anti-immigrant. D'autres organisateurs ont déclaré que les membres des « gilets jaunes » étaient les bienvenus, mais que le convoi ne constituait pas une action de ce mouvement.

Le chef conservateur Andrew Scheer, le porte-parole en matière de finances Pierre Poilièvre, plusieurs autres conservateurs et le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, ont également pris la parole lors de la manifestation, mardi. Ils s'en sont maintenus à leur soutien aux projets d'oléoducs et de gazoducs, évitant de parler des Nations unies, de l'immigration et de l'idée - aperçue sur certaines affiches dans la manifestation - selon laquelle le premier ministre Justin Trudeau devrait être arrêté pour trahison.

Lorsque le convoi a quitté l'Alberta, les organisateurs parlaient d'un contingent de plus de 150 véhicules et environ autant de personnes rassemblées sur la colline du Parlement, mardi. Mercredi, un assortiment d'environ 40 semi-remorques, camionnettes et voitures occupait plusieurs pâtés de maisons devant le parlement et une cinquantaine de personnes écoutaient des discours.