Les cours du pétrole ont terminé en hausse mercredi, rebondissant après les lourdes pertes de la veille provoquées par la crainte d'une surproduction d'or noir dans le monde.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a gagné 98 cents pour terminer à 57,24 $ sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le baril de WTI pour janvier, la référence américaine, s'est apprécié de 96 cents pour finir à 47,20 $.

Mardi, le baril de WTI avait dégringolé de 6,6 % pour tomber à son plus bas niveau depuis août 2017 tandis que le baril de Brent avait plongé de 5,3 % pour finir au plus bas depuis octobre 2017.

Les investisseurs s'inquiètent depuis début octobre de voir à la fois se multiplier les signes d'un ralentissement de l'économie mondiale, qui se traduirait par une baisse de la demande en énergie, et, parallèlement, la recrudescence de la production de brut dans certains pays.

« L'OPEP n'en a pas fait assez », a jugé Neil Wilson, analyste pour Markets.com, alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires se sont mis d'accord début décembre pour diminuer leur production d'environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier.

Mais ces coupes doivent entrer en vigueur le mois prochain, et la production est actuellement proche de ses records aux États-Unis, en Russie et en Arabie saoudite.

Le plongeon de mardi était toutefois surtout de nature technique selon Bill O'Grady, de Confluence Investment : les investisseurs qui se sont endettés pour parier sur une hausse des cours ne pouvaient plus assurer leurs arrières après une baisse du prix du baril de plus de 35 % depuis début octobre et ont été obligés de se délester de leurs positions.  

Il n'est pas étonnant selon lui de voir les cours rebondir après une telle chute, et ce malgré les chiffres hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).

« Avec le repli moins important que prévu des stocks de brut, le rapport était plutôt de nature à faire baisser les prix », a estimé M. O'Grady.

Lors de la semaine achevée le 14 décembre, les réserves commerciales de brut ont en effet baissé de 500 000 barils aux États-Unis alors que les analystes anticipaient un repli beaucoup plus marqué de 2,5 millions de barils.

Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont en revanche baissé de 4,2 millions de barils alors que les analystes prévoyaient une progression.