Le partenaire américain d'Hydro-Québec pour le Northern Pass pourra tenter de faire infirmer une décision l'ayant empêché d'obtenir une autorisation au New Hampshire qui s'avère essentielle à la réalisation de ce projet de ligne de transport d'hydroélectricité.

La Cour suprême de cet État américain a accepté d'entendre l'appel d'Eversource, qui conteste la décision rendue par la Commission d'examen du site au New Hampshire (SEC) rendue en février dernier.

Le Northern Pass avait déjà obtenu des permis de la part du département de l'Énergie et du U. S. Forest Service, mais pour aller de l'avant en sol américain, le projet devait absolument obtenir le feu vert de la SEC.

Par voie de communiqué, vendredi, Eversource a qualifié de « positive » la décision du tribunal, ajoutant qu'elle était reconnaissante d'avoir l'occasion de démontrer que les conclusions de la Commission d'examen du site au New Hampshire étaient erronées. L'entreprise estime qu'elle devrait pouvoir se faire entendre dès le début de 2019.

Le tracé de 309 kilomètres au total (dont environ 80 kilomètres au Québec) du Northern Pass devait relier le poste des Cantons, situé à Val-Joli, et le poste de Franklin, dans le sud du New Hampshire.

La partie québécoise du Northern Pass est évaluée à plus de 680 millions. Du côté américain, la ligne de transport devrait générer des investissements d'environ 2 milliards.

C'est initialement avec ce projet qu'Hydro-Québec désirait approvisionner le Massachusetts à compter de 2020 dans le cadre de son important contrat de 9,45 térawattheures (TWh) après avoir été retenue en janvier.

La décision de la SEC avait forcé la société d'État à se tourner vers une autre option - la ligne de transport New England Clean Energy Connect, qui sera réalisée par la société Central Maine Power, une filiale d'Avangrid.

Ce projet, dont la facture est évaluée à 950 millions US en territoire américain, doit être mis en service en 2022. Le tracé est de 233 kilomètres en sol américain.

Au Québec, rien n'a encore été déterminé. Hydro-Québec devra réaliser des études d'impact, techniques et environnementales en plus de se pencher sur un tracé en sol québécois afin de construire une ligne de transport jusqu'à la frontière avec le Maine.

Hydro-Québec estime que le Northern Pass a toujours sa raison d'être et que ce projet pourrait lui permettre d'accroître ses exportations d'électricité.