Un jugement de la Cour d'appel fédérale rendu jeudi a mis les freins sur le projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain. Le tribunal a ordonné qu'on reprenne l'évaluation du projet. Le gouvernement Trudeau s'est empressé d'assurer qu'il irait de l'avant avec l'achat du pipeline qu'il paie 4,5 milliards de dollars à la compagnie américaine Kinder Morgan.

Voici quelques autres réactions :

Rachel Notley, première ministre de l'Alberta : « Ce jugement est mauvais pour les familles de travailleurs, pour la sécurité de notre pays et pour sa sécurité économique. »

Bill Morneau, ministre fédéral des Finances : « Nous savons que la décision d'acheter le pipeline Trans Mountain est importante pour notre économie. Nous savons que nous devons diversifier notre économie, nos marchés pour nos ressources. On continuera avec le projet. [...] Nous voulons rassurer les Canadiens que le projet est dans l'intérêt national. »

L'Office national de l'énergie (ONE) : « L'Office apprécie avoir reçu instruction du tribunal et prendra le temps nécessaire pour lire attentivement la décision de la Cour. »

John Horgan, premier ministre de la Colombie-Britannique : « Aujourd'hui est un grand jour [...] pour ceux qui, depuis des années en Colombie-Britannique, disaient que le processus de l'ONE avait des sérieuses lacunes. »

Bob Chamberlin, vice-président de The Union of BC Indian Chiefs : « C'est un matin extraordinaire ! N'est-ce pas ? »

Andrew Scheer, chef du Parti conservateur du Canada : « Et, ils [les libéraux au pouvoir] disaient à tout le monde que tout allait bien aller, que tout se passait comme prévu. Et voilà que nous apprenons aujourd'hui qu'ils n'avaient absolument aucun plan. Ils ne savent tout simplement pas ce qu'ils font. Ils n'ont aucune idée de la façon dont ils vont développer ce projet. »

Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti démocratique : « Jamais le gouvernement n'aurait dû acheter ce pipeline. [...] Il est clair pour les Canadiens et les Canadiennes que ce n'est pas un bon investissement. »

Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada : « Le projet d'expansion du pipeline, un véritable désastre pour le climat, ne doit jamais voir le jour. [...] Tout est maintenant très clair. Il faut annuler le projet et tout laisser tomber. »

Xavier Barsalou-Duval, député du Bloc québécois : « C'est une décision historique et un signal clair : l'intérêt des communautés et de la planète passe avant celui de l'Alberta ! »

Monique Pauzé, députée de Québec debout : « C'est un fiasco d'une ampleur inimaginable causé par l'intransigeance d'Ottawa, qui essaie de tout décider à la place des populations locales. »

Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace Canada : « Plus M. Trudeau s'entêtera à défendre ce projet-là, plus ça coûtera cher aux Canadiens pour le même résultat : il n'y aura pas de projet. »

Perrin Beatty, président de la Chambre de commerce du Canada : « Cette décision démontre une fois de plus à quel point le système déficient de réglementation du Canada nuit à la compétitivité canadienne et éloigne les investissements. »

Ghislain Picard, chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador : « Pour nous, c'est très clair que ça vient confirmer encore une fois ce que nous disons depuis plusieurs, plusieurs années sur l'obligation de consulter. »