Si l'enveloppe de 2 milliards d'Ottawa visant à aider les industries de l'aluminium et de l'acier - frappées par les droits tarifaires aux États-Unis - est bien accueillie, certains observateurs espèrent maintenant que les demandes seront traitées rapidement.

Le président de l'Association de l'aluminium du Canada (AAC), Jean Simard, a incité, vendredi, le gouvernement Trudeau à agir de la sorte pour éviter que des petites et moyennes entreprises (PME) ne mettent la clé sous la porte.

Le son de cloche a été similaire du côté de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), qui représente de nombreuses compagnies qui transforment et importent du métal américain.

Sa présidente-directrice générale, Véronique Proulx, a rappelé que de nombreuses entreprises étaient déjà touchées depuis maintenant près d'un mois par les tarifs décrétés par l'administration Trump.

En plus de dévoiler sa liste finale des produits américains qui seront visés par des tarifs douaniers à compter de dimanche, Ottawa a précisé ses mesures d'aide aux secteurs de l'acier et de l'aluminium, frappés respectivement par un tarif de 25% et 10% à la frontière américaine.

Les entreprises auront accès à du financement totalisant 1,7 milliard auprès de la Banque de développement du Canada (BDC) et d'Exportation et développement Canada (EDC).

Par l'entremise de son Fonds stratégique pour l'innovation, Ottawa allonge 250 millions dans le but d'améliorer la compétitivité des manufacturiers canadiens et de la chaîne d'approvisionnement des industries de l'aluminium et de l'acier.

De plus, 25 millions seront ajoutés au programme de travail partagé, visant à permettre aux travailleurs forcés de réduire leur semaine de travail de bénéficier de l'assurance-emploi. Un montant supplémentaire de 50 millions destiné à la formation sera également transféré aux provinces.