Submergée par la demande du secteur des bitcoins et autres cryptomonnaies qui veulent de l'électricité à bas prix, Hydro-Québec a décidé de limiter son offre à 500 mégawatts et de ne pas accorder de rabais tarifaires aux plus gros clients potentiels.

Hydro-Québec demandera à la Régie de l'énergie de fixer un tarif pour ce bloc d'énergie de 500 mégawatts dédié aux cryptomonnaies, a fait savoir hier le ministre de l'Énergie et des Ressources Pierre Moreau, lors d'une conférence de presse au siège social d'Hydro-Québec.

Hydro-Québec fait face «à une explosion de demandes», a expliqué le ministre, qu'elle ne peut pas toutes accepter sans mettre en péril sa capacité de desservir d'autres secteurs économiques. «On va choisir les meilleurs projets», a-t-il dit.

La société d'État a reçu plus de 300 demandes totalisant 15 000 mégawatts de puissance. «C'est 100% de la capacité disponible», a illustré le ministre. Les projets qui pourront avoir accès à l'énergie d'Hydro-Québec seront ceux qui auront le plus de retombées économiques pour le Québec et qui accepteront de cesser leur consommation durant les 300 heures en hiver où le réseau d'électricité ne suffit pas à la demande.

En attendant que la Régie de l'énergie définisse cette nouvelle catégorie de consommateurs, se penche sur la question, Hydro-Québec cessera l'examen de ces demandes d'approvisionnement . Les projets déjà acceptés, qui ont une consommation totale de 120 mégawatts au tarif LG, pourraient voir leurs tarifs augmenter à la suite de la décision de la Régie.

Les mesures annoncées hier ne toucheront pas ceux qui s'adonnent au minage de bitcoins dans leur sous-sol ou leur garage. Ceux qui avaient des projets importants espéraient obtenir les rabais prévus au  Tarif de développement économique (TDE) offert par Hydro-Québec aux entreprises qui investissent au Québec.