L'entente de principe entre Produits forestiers Résolu et le syndicat Unifor, qui doit servir de contrat modèle pour les autres entreprises forestières, a été entérinée dans une proportion de 74 %.

Tant le syndicat Unifor, qui est affilié à la FTQ, que la direction de l'entreprise se sont réjouis de l'entente, mardi.

L'entente, d'une durée de quatre ans, prévoit des augmentations de salaire de 2 % pour les deux premières années du contrat, puis de 2,5 % pour les deux années suivantes.

De plus, des ajustements salariaux d'une valeur de 0,40 $ l'heure seront versés aux membres de la production. Les salariés de métier, de leur côté, toucheront des ajustements salariaux de 0,75 $ l'heure à compter du 1er mai et de 0,50 $ l'heure à compter du 1er mai 2021.

L'entente prévoit aussi une bonification du régime de retraite et d'assurances.

Traditionnellement, le contrat modèle établit une sorte de structure que le syndicat cherche à négocier ensuite avec les autres usines de pâtes et papiers au Québec, en Ontario et dans l'Atlantique.

Ce sont donc ultimement 15 000 membres d'Unifor qui pourraient être touchés par ce contrat modèle, dont environ 10 000 au Québec.

Attirer et retenir

Le directeur québécois d'Unifor, Renaud Gagné, a exprimé sa satisfaction. «Dans le contexte actuel, on peut affirmer que nous avons obtenu une bonne entente. Les gains négociés nous permettront de faire face aux enjeux de rétention et d'attraction de la main-d'oeuvre en assurant des emplois de qualité», a-t-il commenté.

Du côté de Produits forestiers Résolu, Karl Blackburn, directeur principal aux affaires publiques et relations gouvernementales pour le Canada, s'est dit «très heureux» de l'entente qui a été conclue avec Unifor-FTQ pour les 1100 travailleurs concernés.

«L'entente reflète ce qu'on peut se permettre comme industrie et ce que les travailleurs peuvent espérer toucher pour les prochaines années», a conclu M. Blackburn.

Il confirme l'important défi en matière de recrutement de main-d'oeuvre et de rétention, que l'entente contribuera à relever. «La stabilité des relations de travail, c'est un élément qui est excessivement important pour la continuité des choses», a-t-il commenté.

«Il n'en demeure pas moins qu'on est confronté à des défis importants de renouvellement de main-d'oeuvre. Quand on regarde simplement au Saguenay-Lac Saint-Jean, aujourd'hui même il y a 160 postes disponibles dans l'ensemble de nos usines et scieries. C'est majeur. Et lorsqu'on extensionne à nos autres installations, dans les autres régions du Québec et celles que nous avons en Ontario, on parle de 400 postes actuellement qui ne sont pas occupés», a fait remarquer M. Blackburn.

M. Gagné, du syndicat Unifor, a fait savoir que les négociations avec les autres employeurs forestiers doivent débuter «au cours des prochaines semaines».