Les prix du pétrole hésitaient vendredi en cours d'échanges européens alors que l'OPEP et ses partenaires tenaient une réunion de suivi de leur accord en Arabie saoudite, accord jugé «inacceptable» par le président américain Donald Trump.

Vers 7h20, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 73,50 $ sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 28 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de mai, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 18 cents à 68,11 $.

Les cours de l'or noir hésitaient après avoir atteint jeudi 74,75 $ pour le Brent et 69,56 $ pour le WTI, à leur plus haut niveau depuis novembre 2014.

Les cours se sont inscrits en légère hausse vendredi en début d'échanges européens. Avant une réunion de suivi de l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses dix partenaires, dont la Russie, le ministre saoudien de l'Énergie s'est montré particulièrement volontariste.

«Je n'ai constaté aucun impact sur la demande avec les prix actuels. Dans le passé, nous avons connu des prix beaucoup plus élevés - deux fois plus qu'aujourd'hui», a indiqué le ministre Khaled al-Faleh à la presse peu avant la conférénce qui se tient à Jeddah, en Arabie saoudite.

«L'Arabie saoudite est obnubilée par des prix du pétrole élevés», a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM, qui souligne que le premier exportateur mondial aurait besoin d'un prix du brut supérieur à 100 $ pour atteindre son objectif de 2000 milliards pour l'introduction en Bourse de son géant pétrolier, Saudi Aramco.

«Aucune décision forte n'est attendue en avril, car elles auront lieu à la réunion officielle de juin à Vienne», ont prévenu les analystes de Commerzbank.

Mais l'accord pourrait être perturbé par les États-Unis, un des trois premiers producteurs mondiaux et dont les extractions abondantes compensent la baisse de production de l'Arabie saoudite et de la Russie.

«Les prix du pétrole sont artificiellement très élevés ! Ce n'est pas bon et c'est inacceptable !», a lancé sur Twitter le président américain.

Les prix du pétrole se sont inscrits en baisse quelques minutes après cette publication.