Les exportations canadiennes de pétrole brut ont progressé de 6,5 % en 2017, a indiqué vendredi l'Office national de l'énergie.

Ces livraisons ont totalisé l'équivalent de 3,3 millions de barils par jour, a précisé l'organisme fédéral, malgré la hausse de la production de pétrole brut léger de schiste aux États-Unis, à la fois le plus grand client du Canada et son concurrent.

Selon l'ONÉ, le pétrole brut lourd représentait l'an dernier 77 %, ou 2,5 millions de barils par jour, des exportations canadiennes. Les livraisons de ce produit suivent une tendance à la hausse - elles ont progressé de 48 % dans les cinq dernières années - grâce à la contribution de nouveaux projets de sables bitumineux en Alberta.

Les exportations de pétrole brut léger ont reculé de 6 % l'an dernier, à 760 000 barils par jour, un volume en baisse de 13 % par rapport à il y a cinq ans.

Les États-Unis sont toujours intéressés par le pétrole brut lourd canadien parce que plusieurs de ses raffineries ont lourdement investi dans la technologie pour traiter ce produit, « qui constitue une charge d'alimentation moins chère » que le brut léger, a expliqué l'ONÉ.

La croissance des volumes et des prix du pétrole a fait grimper la valeur des exportations pétrolières du Canada, qui ont atteint 66,9 milliards en 2017, comparativement à 49,9 milliards lors de l'année précédente.

L'an dernier, environ 90 % des exportations de pétrole brut ont été acheminées par pipeline aux États-Unis, selon l'ONÉ. Les volumes d'exportation du pétrole brut par voie ferrée ont grimpé de 44 % en raison des contraintes des oléoducs. Le transport ferroviaire du brut restait malgré tout une option largement moins utilisée, avec un volume de 130 000 barils par jour en 2017.