Le prix du pétrole a terminé mardi au plus haut depuis décembre 2014, profitant de la perspective d'une demande mondiale de brut en forte hausse cette année.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, dont c'est le premier jour de cotation comme contrat de référence, a pris 90 cents pour clôturer à 64,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le pétrole a affiché un nouveau plus haut en trois ans à la clôture après avoir atteint jusqu'à 64,89 dollars en séance le 15 janvier.

L'optimisme quant à la progression de la demande mondiale a été d'abord suggéré par les prévisions de croissance du Fonds monétaire international.

Le FMI a tablé lundi sur une progression de la croissance mondiale de 3,9% cette année et l'an prochain, contre 3,7% initialement prévu pour ces deux années.

«Elle devrait permettre à la demande de brut d'augmenter de 1,8 million de barils par jour de plus cette année et de 2 millions l'an prochain, la demande la plus forte sur une génération, si ce n'est dans l'histoire», a réagi Phil Flynn de Price Futures Group.

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) avait estimé dans un rapport vendredi que cette demande mondiale augmenterait de seulement 1,3 million de barils par jour en 2018.

Les données du FMI «confirment le sentiment déjà présent d'une synchronisation de la croissance mondiale» susceptible de dynamiser la demande de brut, a commenté Matt Smith de ClipperData.

Des propos du ministre saoudien de l'Energie mardi sont par ailleurs venus accélérer la hausse des prix.

Ce ministre «a déclaré qu'il y avait de la place pour l'ensemble des producteurs, y compris ceux qui produisent du schiste aux États-Unis», a commenté M. Flynn.

«Cela suggère qu'il y a une grande confiance de la part des Saoudiens sur le fait que le marché se rééquilibre malgré le retour des producteurs américains», a-t-il ajouté.

Les investisseurs se positionnaient également à la veille d'un rapport hebdomadaire sur les stocks de brut américains, les réserves étant à nouveau attendus en baisse.

Ces stocks diminuent depuis neuf semaines et ont reculé au total de plus de 46 millions de barils depuis le 10 novembre.

Les analystes prévoient que les réserves américaines auraient reculé de 2 millions de barils, celles d'essence auraient augmenté de 2,2 millions de barils et celles d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) auraient diminué de 1,1 million de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.