L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a une nouvelle fois fait état jeudi d'un rééquilibrage du marché, mais revu à la hausse ses prévisions de l'offre américaine cette année.

Dans son rapport mensuel, le cartel constate des «indications grandissantes sur le fait que le marché s'achemine paisiblement vers un rééquilibrage», évoque «des stocks de brut plus bas, une demande saine et des tensions géopolitiques».

L'OPEP et ses partenaires, dont la Russie, sont tenus jusqu'à la fin de l'année par un accord de réduction de leur production visant à rééquilibrer l'offre et la demande mondiale et à faire remonter les prix.

Ces derniers se sont effectivement affermis, le baril de Brent de la mer du Nord passant récemment la barre des 70 dollars.

Les 14 pays du cartel ont pompé un total de 32,42 millions de barils par jour (Mb/j) en décembre, soit une petite augmentation de 42 000 barils par jour par rapport à novembre, selon des sources indirectes.

La production a augmenté en Algérie, en Angola et au Nigéria, tandis qu'elle déclinait au Venezuela.

Mais si les pays de l'OPEP et ses partenaires restent relativement disciplinés afin de limiter leur production, d'autres pays pompent sans entrave, à commencer par les États-Unis, qui ont connu une véritable explosion de l'exploitation des pétroles non conventionnels.

L'OPEP a ainsi revu à la hausse la croissance de l'offre non-OPEP pour 2018, croissance qui devrait atteindre 1,15 Mb/j (contre une croissance de 0,99 Mb/j attendue le mois dernier) pour atteindre une offre totale moyenne de 58,94 Mb/j.

Cela essentiellement en raison d'une production qui devrait être plus vigoureuse que prévu jusqu'à maintenant pour les États-Unis et le Canada.

La croissance de la demande mondiale pour 2018 devrait pour sa part atteindre 1,53 million de barils par jour (Mb/j), une prévision légèrement relevée par rapport au mois dernier, pour atteindre une demande de 98,51 Mb/j.