Le pétrole new-yorkais et londonien a terminé en hausse mercredi, soutenu par une baisse marquée des stocks de brut et des exportations en forte hausse aux États-Unis lors de la semaine terminée le 15 décembre.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, dont c'était le premier jour de cotation comme contrat de référence, a avancé de 53 cents pour clôturer à 58,09 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Le WTI affichait ainsi un plus haut depuis le 4 décembre.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a clôturé à 64,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de mardi.

Lors de la semaine achevée le 15 décembre, les réserves commerciales de brut ont chuté de 6,5 millions de barils, soit davantage qu'anticipé, et les exportations d'or noir ont bondi à 1,86 million de barils par jour, contre 1,08 mbj la semaine précédente, selon le département américain de l'Énergie (DoE).

«Une des explications de la baisse des réserves de brut des États-Unis, de 36 millions de barils depuis septembre, est que les exportations se sont envolées, en partie dues à une différence de prix très marquée entre le WTI et le Brent», a noté Torbjorn Kjus, analyste chez DNB.

L'écart de prix entre le pétrole coté à New York et celui coté à Londres était mercredi de 6,47 dollars, favorisant les ventes de WTI à l'étranger.

Production record

Le pétrole londonien a également été poussé à la hausse ces derniers jours par la fermeture d'un oléoduc en mer du Nord après une fuite.

«L'opérateur de l'oléoduc a déclaré mardi que la remise en service prendrait encore deux à quatre semaine. Ce qui nous amène dans le pire des cas à une réouverture à la mi-janvier», a précisé Matt Smith, de ClipperData.

La production hebdomadaire américaine a quant à elle affiché un septième record d'affilée, avec 9,79 millions de barils par jour, selon le DoE.

«Cet élément a empêché le pétrole américain de terminer plus haut», a noté Gene McGillian, de Tradition Energy.

«Les États-Unis produisent et exportent beaucoup et cela minimise l'impact des coupes de l'OPEP. Cela pourrait avoir à terme un effet négatif sur les prix», a-t-il ajouté.

L'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires se sont récemment engagés à poursuivre leur coopération pour limiter l'offre de pétrole sur le marché et ainsi faire remonter les prix.

Les États-Unis, un des plus grands producteurs mondiaux, ne sont pas soumis à cet accord de limitation.

Lundi, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a déjà anticipé une production de pétrole de schiste de 6,41 millions de barils par jour en janvier, soit une progression de 94 000 barils par jour par rapport à décembre.