Le PDG de General Electric (GE) a tenté d'envoyer un message rassurant vendredi sur la santé de l'entreprise en annonçant avoir acheté personnellement pour plus d'un million de dollars d'actions au moment où s'accroissent les doutes des marchés financiers.

John Flannery, aux commandes depuis le 1er août, a acquis le 15 novembre 60 000 titres GE au prix de 18,27 dollars l'unité, soit 1,1 million de dollars au total, indique le dirigeant dans un document adressé au gendarme de la Bourse américain, la SEC.

Ce geste inattendu faisait monter l'action de 1,10% à 18,45 dans les échanges électroniques peu avant l'ouverture de la séance.

Depuis le début de l'année, le titre du fabricant des moteurs d'avions, turbines et éoliennes a perdu plus de 42% de sa valeur en Bourse et la capitalisation boursière a fondu de près de 116 milliards de dollars.

Les milieux financiers s'interrogent sur la capacité de GE à se relancer après avoir échoué à anticiper le retournement des marchés énergétique et pétrolier.

La division Energie (GE Power), qui fabrique notamment les turbines à gaz, n'a pas anticipé la chute des prix de l'électricité de gros et l'effondrement des commandes de turbines affectées par une bonne dynamique pour les énergies renouvelables.

Pour regagner la confiance des investisseurs, John Flannery a annoncé lundi dernier un vaste plan de restructuration visant à se recentrer sur l'aéronautique, les équipements et matériels de santé et l'énergie et comprenant également pour 20 milliards de dollars de cessions d'actifs et des milliers de suppressions d'emplois.

Les investisseurs n'ont pas été convaincus puisque l'action a continué de plonger et l'agence de notation Moody's a même décidé jeudi d'abaisser la note de solvabilité financière de l'entreprise estimant que les difficultés de la division GE Power allaient perdurer «au moins» jusqu'en 2019.

Siemens, rival de GE, a pour sa part annoncé 6900 suppressions d'emplois dans sa division énergie, confirmant ainsi la fragilité du secteur.