Une décision importante sur l'oléoduc Keystone XL sera rendue la semaine prochaine au Nebraska, un dossier que pilote depuis neuf ans l'entreprise de Calgary TransCanada.

La Commission des services publics du Nebraska a annoncé dans un communiqué qu'un vote sur le sort du projet aurait lieu lors de sa rencontre du 20 novembre.

L'approbation du projet permettrait à TransCanada d'accéder à des terres de propriétaires fonciers en invoquant les lois de l'État sur l'expropriation.

L'oléoduc transporterait le pétrole des sables bitumineux de l'Alberta vers le Montana, le Dakota du Sud, puis le Nebraska, où il serait mis en lien avec des oléoducs existants qui alimentent les raffineries du Texas.

Ses opposants déplorent que l'oléoduc doive passer par les prairies mixtes des Sand Hills, une région fragile de dunes de sable recouvertes d'herbe, et empiète sur les terres des fermiers et des éleveurs qui n'en veulent pas.

Les autorités du Dakota du Sud et du Montana ont déjà approuvé le projet.

Les groupes environnementaux avaient réussi à convaincre l'ancien président Barack Obama de ne pas donner le permis à TransCanada, ce qu'il avait annoncé en novembre 2015. Mais le président Donald Trump a ressuscité le projet en mars, déclarant que TransCanada créerait un «oléoduc incroyable».

La commission du Nebraska devait prendre une décision d'ici le 23 novembre, pour statuer si le projet sert l'intérêt public, selon les preuves qui ont été présentées lors des audiences publiques qui se sont déroulées l'année dernière.

La commission élue est composée de quatre républicains et d'un démocrate.

Les représentants de l'entreprise canadienne ont dit que leur tracé préféré est le plus direct pour transporter le pétrole. Selon eux, changer la route coûterait des millions de dollars au projet évalué à 8 milliards $ US.