La Caisse de dépôt et placement du Québec accorde un prêt de 40 millions US, soit l'équivalent de 50,4 millions CAN, à la société californienne Sunrun, qu'elle considère comme « un joueur de premier plan dans l'industrie de l'énergie solaire résidentielle aux États-Unis ».

Fondée en 2007, Sunrun est spécialisée dans le développement, l'installation et l'entretien de systèmes solaires résidentiels de production d'électricité par piles photovoltaïques.

Son marché s'étend à 135 000 clients dans 22 États américains. Ils utilisent des systèmes de production d'électricité par l'énergie solaire dont la capacité totalise 1027 mégawatts.

En comparaison, c'est l'équivalent de centrales comme Outardes-3 ou Manic-5-PA dans le réseau d'Hydro-Québec.

Pour la Caisse de dépôt, qui est déjà investie dans le solaire commercial en Amérique du Nord et en Inde, le prêt à Sunrun constitue une « percée dans un segment de marché - le secteur résidentiel - qui connaît une des plus fortes croissances dans son industrie aux États-Unis », indique Marc Cormier, premier vice-président, Revenu fixe.

Aussi, ce prêt lié à des actifs chez Sunrun s'inscrit, selon M. Cormier, « dans [la] volonté [de la Caisse] d'accroître [ses] investissements sobres en carbone de 50 % d'ici 2020, tout en générant des rendements stables et à long terme ».

La semaine dernière, la Caisse de dépôt, qui gère 286 milliards d'actifs des régimes de retraite publics au Québec, avait présenté sa stratégie d'investissement relativement au défi climatique.

Sans tourner le dos aux énergies fossiles, la Caisse veut réduire l'empreinte carbone de son portefeuille en incluant le facteur climatique dans ses décisions d'investissements.

Cette stratégie prévoit d'ici trois ans, en 2020, une bonification de 50 % des « investissements sobres en carbone », ce qui représente une somme d'environ 8 milliards CAN.

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

Par ailleurs, d'ici 2025, la Caisse de dépôt souhaite diminuer, pour chaque dollar investi, de 25 % son empreinte carbone en ciblant les énergies propres et renouvelables, les infrastructures de transports en commun ainsi que le secteur des technologies.

On prévoit également réduire l'exposition à certains actifs, comme ceux liés à l'exploitation du charbon.

La Caisse compte fixer des seuils pour chacun de ses portefeuilles d'actifs en ce qui a trait à l'intensité carbone, de façon à ce qu'ils tiennent compte à la fois du risque, du rendement, mais aussi de l'impact environnemental de ses décisions de placements.

- Avec La Presse canadienne