Le Canada continuera à extraire du pétrole et à l'acheminer à travers le pays, que de nouveaux oléoducs soient construits ou non, affirme le ministre fédéral des Ressources naturelles.

La construction d'oléoducs signifie simplement que le pétrole peut être acheminé de façon plus sûre, a déclaré Jim Carr lors d'une entrevue récente avec La Presse canadienne.

La semaine prochaine, M. Carr présidera une importante conférence à Winnipeg qui se penchera sur la façon dont le Canada s'adaptera à un monde avec de plus faibles émissions de dioxyde de carbone.

Acheminer plus de pétrole vers la côte ouest afin qu'il puisse être chargé sur des pétroliers et vendu à la Chine est dans l'intérêt du pays, et le transporter à travers des oléoducs plutôt que par train est la meilleure option pour tous, estime-t-il.

L'approbation par le gouvernement fédéral du projet d'oléoduc Trans Mountain est sous le microscope juridique cette semaine, parce que des groupes autochtones et environnementaux et des villes de la Colombie-Britannique soutiennent que le processus était incomplet et n'a pas tenu compte de l'impact que l'oléoduc pourrait avoir sur tout, des épaulards aux cours d'eau.

Le projet de 7,4 milliards est en cours de construction par Trans Mountain, une filiale de Kinder Morgan. Il permettra de plus que doubler la capacité de l'oléoduc existant qui relie Edmonton à Burnaby, en Colombie-Britannique.

Le gouvernement de Justin Trudeau a donné son feu vert au projet l'automne dernier, après avoir apporté des changements au processus d'examen qui, selon le ministre Carr, fournissait plus d'assurances aux Autochtones.

«Nous l'avons approuvé parce que plus de 15 000 emplois seront créés, a déclaré M. Carr. Nous l'avons approuvé parce que nous ne nous sentons pas à l'aise d'expédier 99 % de nos exportations de pétrole et de gaz vers un seul pays, les États-Unis».

Le procès qui se tient cette semaine en Colombie-Britannique permettra de déterminer si les engagements envers les Autochtones sont suffisants.

Jim Carr a déclaré que le gouvernement souhaitait toujours la construction de l'oléoduc. Il a affirmé que le juge décidera si le projet pourra se poursuivre, mais a souligné que le gouvernement estimait qu'il était dans l'intérêt national lorsqu'il l'a approuvé l'automne dernier, et le pense encore aujourd'hui.