Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Jim Carr, a soutenu vendredi que l'industrie forestière canadienne s'en sortait jusqu'ici assez indemne à la suite de l'imposition par Washington de tarifs douaniers sur le bois d'oeuvre, au printemps dernier.

Selon le ministre Carr, c'est le consensus qui s'est dégagé vendredi autour de la table lors de la rencontre fédérale-provinciale annuelle des ministres responsables des forêts, à Ottawa.

M. Carr a estimé que les tarifs douaniers américains sur le bois d'oeuvre canadien, qui ont coûté jusqu'ici au moins 500 millions $ à l'industrie canadienne, ont pu être compensés par des prix élevés sur les marchés, par la valeur relativement faible du huard et par une demande croissante.

En conséquence, l'industrie forestière a très peu eu recours au fonds d'aide de 867 millions $ offert par le gouvernement fédéral, qui prévoyait jusqu'à 605 millions $ en prêts et garanties de prêt, ainsi que des programmes pour aider les employeurs à éviter les mises à pied grâce à des accords de travail partagé.

Selon le ministre Carr, Exportation et développement Canada, l'organisme fédéral de crédit à l'exportation, a écrit à des milliers de producteurs canadiens pour leur offrir son aide, mais peu d'entre eux auraient levé la main jusqu'ici.

M. Carr n'a pas voulu spéculer sur les risques que cette apparente innocuité des tarifs douaniers américains nuise à la conclusion d'une nouvelle entente négociée sur le bois d'oeuvre, comme le souhaite ardemment le Canada.