Les prix du pétrole ont terminé en légère hausse mardi après l'annonce d'un repli de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en août au moment où l'impact des ouragans aux États-Unis s'atténue.

Le baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a gagné 16 cents et clôturé à 48,23 dollars, sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 54,27 dollars, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de lundi.

«Le WTI se stabilise juste sous le seuil des 50 dollars», estime Gene McGillian de Tradition Energy.

«Certaines des inquiétudes liées aux conséquences de la fermeture des raffineries (après le passage de l'ouragan Harvey) de la côte du Golfe du Mexique se dissipent au fur et à mesure que l'activité revient à la normale», explique-t-il.

Parallèlement, l'ouragan Irma a été moins dévastateur que prévu et ne devrait pas affecter outre-mesure la demande en carburant.

Les investisseurs se préparent désormais à la publication mercredi du rapport hebdomadaire sur les niveaux de stocks de produits pétroliers au 8 septembre aux États-Unis publié par le Département américain de l'Énergie (DoE).

Les réserves américaines de brut pourraient avoir augmenté de 4,82 millions de barils tandis que celles d'essence auraient baissé de 1,5 million de barils et celles de produits distillés de 2,1 millions de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg et actualisé à la clôture new-yorkaise.

L'attention du marché s'est aussi tournée mardi vers le rapport mensuel de l'OPEP.

Alors que les marchés s'étaient inquiétés cet été de voir l'OPEP dépasser ses objectifs de production, le cartel affirme dans son dernier rapport avoir atteint une production de 32,755 millions de barils par jour en août, soit un peu moins que les 32,834 millions de barils extraits en juillet.

Ce recul est principalement dû à une chute de la production libyenne de 112 300 barils par jour, alors que des affrontements armés ont empêché le pays d'extraire du pétrole le mois dernier.

Mais les productions de l'Arabie saoudite, de l'Irak et, dans une moindre mesure, de l'Iran s'inscrivent également en baisse.

L'OPEP et d'autres pays partenaires, dont la Russie, ont décidé fin 2016 de réduire leurs extractions pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril.

«Les poids lourds de l'OPEP veulent manifestement prouver qu'ils comptent respecter l'accord. Ce dernier doit durer jusqu'en mars 2018, et l'Arabie saoudite indique déjà être prête à le renouveler», commente David Madden, analyste chez CMC Markets.

Le rapport mensuel revoit également à la hausse la demande mondiale en 2017 et en 2018.

«Il est évident que le rééquilibrage du marché est en cours, soutenu par une forte adhésion de l'OPEP et de ses partenaires aux objectifs de production qu'ils se sont eux-mêmes imposés dans l'accord de coopération», a commenté le secrétaire général de l'OPEP, Mohammad Sanusi Barkindo.