Le pétrole coté à New York a légèrement reculé jeudi face à une hausse un peu plus forte que prévu des réserves de brut aux États-Unis après le passage de l'ouragan Harvey, tout en gardant un oeil sur les prochaines tempêtes.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a cédé 7 cents à 49,09 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les inondations provoquées par l'ouragan Harvey, qui avait touché le Texas le 25 août, ont eu pour conséquence de faire monter les réserves de brut aux États-Unis.

Au pic des perturbations, près d'un quart des capacités de raffinage américaines ont en effet été mises hors service, réduisant la demande pour le pétrole brut et la production de produits transformés.

Aussi les réserves ont-elles augmenté de 4,6 millions de barils lors de la semaine se terminant le 1er septembre selon un rapport du département américain de l'Énergie publié jeudi.

Les stocks d'essence ont pour leur part reculé de 3,2 millions de barils et ceux de produits distillés de 1,4 million.

«Les infrastructures pétrolières américaines ne se sont pas encore totalement remises de l'ouragan Harvey que l'ouragan Irma, encore plus puissant, pourrait toucher le Golfe du Mexique dans les deux prochains jours et qu'un autre ouragan, Jose, est en train de se former dans l'Atlantique», a remarqué Fawad Razaqzada de Gain Capital.

Des terminaux pétroliers ont dû être fermés dans le nord des îles Caraïbes, mais l'impact sur le marché devrait être différent de celui de Harvey car, même si Irma menace aussi l'État américain de Floride, ce dernier ne compte pas de raffinerie.

«Toute nouvelle perturbation de la production de pétrole ou de gaz pourrait refaire monter les prix de l'énergie ou tout au moins les stabiliser jusqu'à ce que les menaces des tempêtes tropicales se dissipent», selon M. Razaqzada.

Au-delà de l'Océan Atlantique, les cours subissaient une légère pression à la baisse du fait d'une reprise de la production mercredi du champ pétrolier de Sharara dans l'ouest de la Libye, suspendue depuis la fin août à cause de la fermeture d'oléoducs par une milice armée, a noté Tamas Varga de PVM.