L'or a progressé sur la semaine, profitant vendredi d'un rapport sur l'emploi américain moins bon que prévu pour repousser son plus haut depuis novembre 2016.

L'or a progressé sur la semaine, profitant vendredi d'un rapport sur l'emploi américain moins bon que prévu pour repousser son plus haut depuis novembre 2016.

L'once d'or a atteint vendredi 1329,70 dollars, à son plus haut niveau depuis dix mois.

«Les prix de l'or ont commencé à grimper en début de semaine, quand les tensions avec la Corée du Nord ont fait grimper l'appétit des investisseurs pour les valeurs refuges», ont commenté les analystes de UniCredit.

Avec la menace proférée par le président Donald Trump de déchaîner le «feu et la colère» sur Pyongyang et le tir mardi d'un missile nord-coréen qui a survolé le nord du Japon, les tensions ont redoublé d'intensité au cours du mois écoulé.

Mais en fin de semaine, c'est surtout l'état de l'économie américaine qui a profité au métal jaune.

L'économie américaine a créé 156 000 emplois en août, soit moins qu'en juillet et moins que les 183 000 emplois attendus par les analystes, selon un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

«L'emploi a été le secteur dans lequel l'économie américaine a le plus brillé, et ces données n'encouragent pas à acheter le dollar», a commenté Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.

«Les marchés doutent que la Fed se risque désormais à relever ses taux, et ne donnent plus qu'une chance sur trois à une hausse des taux avant fin 2017», a noté Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.

La Réserve fédérale américaine, ou Fed, relève ses taux directeurs quand l'économie américaine surchauffe.

Des taux bas entraînent un moindre rendement des obligations, autre valeur jugée sûre par les marchés, et poussent donc les investisseurs vers l'or, qui n'offre pas de rendement.

L'or et les autres métaux rares, libellés en dollars sur les marchés, sont également plus accessibles aux investisseurs utilisant d'autres monnaies quand le billet vert baisse.

L'once d'argent a atteint vendredi 17,75 dollars, à son plus haut niveau depuis deux mois.

«L'argent profite lui aussi des risques politiques», a noté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Le platine a atteint vendredi 1007,35 dollars l'once, à son plus haut depuis six mois, tandis que le palladium a touché le même jour 950,67 dollars, à son plus haut depuis février 2001.

«Il y a une hausse des prix du palladium intensifiée par l'intérêt spéculatif, que ne justifie pas la demande réelle. En effet, les données pour le mois de juillet montrent une légère baisse des ventes de véhicules aux États-Unis et en Chine», ont commenté les analystes de Capital Economics.

Le palladium, comme le platine, sont utilisés pour la confection de certains moteurs à essence.

«80% de la demande de palladium vient de fabricants de moteurs à essence, où le métal participe à la fabrication de régulateurs d'émission. La hausse du métal est particulièrement surprenante quand on peut estimer qu'à long terme, la hausse de la demande de véhicules électriques, qui n'ont pas besoin de régulateurs d'émission, devrait peser sur la demande de palladium», se sont étonnés les analystes de Macquarie, qui mettent la hausse des prix sur le déficit du marché.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1320,40 dollars vendredi au fixage du soir, contre 1289 dollars le vendredi précédent.

L'once d'argent a clôturé à 17,50 dollars, contre 17,02 dollars il y a sept jours.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a fini à 999 dollars, contre 975 dollars sept jours plus tôt.

L'once de palladium a terminé pour sa part à 946 dollars, contre 930 dollars à la fin de la semaine précédente.