L'or a progressé cette semaine, soutenu par la perspective d'une hausse des taux d'intérêt plus progressive que prévu aux États-Unis.

L'once d'or a touché vendredi 1301 dollars, son plus haut niveau depuis novembre 2016, quand la prudence des marchés avait été temporairement exacerbée par l'élection de Donald Trump à la présidence américaine.

«Cette semaine, l'or a profité du ton prudent de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans les minutes publiées mercredi, qui diminuent les perspectives d'une hausse des taux directeurs dans les prochains mois», a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Le texte des minutes fait effectivement apparaitre un Comité monétaire (FOMC) assez divisé sur la question de l'inflation.

«Certains participants ont exprimé leur préoccupation face au récent ralentissement de l'inflation, qui s'est produit de surcroît dans un contexte de resserrement de l'utilisation des ressources et ont fait part de leur incertitude grandissante sur les perspectives d'inflation», indiquent les minutes.

Quand l'inflation est trop faible, la Fed ralentit ses hausses de taux, ce qui profite à l'or de deux manières. Premièrement, des taux plus bas signifient que les obligations ont un rendement plus faible, ce qui les rend moins attractives face à un métal jaune qui n'apporte pas de rendement.

Par ailleurs, des taux bas pèsent sur le cours du dollar, monnaie de référence sur les marchés des métaux précieux, ce qui permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'acheter dans le secteur à bon compte.

«La hausse de l'or, valeur refuge par excellence, pourrait être un signe que quelque chose se prépare et que les investisseurs vont délaisser les marchés actions», a prévenu Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.

L'once d'argent a atteint vendredi 17,33 dollars, à son plus haut depuis deux mois.

«L'argent continue lentement mais sûrement de monter, et pourrait accélérer le rythme si la faiblesse du dollar se confirme», a expliqué Lukman Otunuga.

L'once de palladium a atteint vendredi 934,35 dollars, à son plus haut niveau depuis 16 ans et demi, dopé par la demande de métaux de base.

«Il n'y a aucune raison spécifique au palladium pour expliquer la hausse des prix. Le platine et le palladium sont utilisés par l'industrie, donc la demande de métaux de base leur profite, mais le platine dépend plus du secteur de la bijouterie, et se conduit plus comme les autres métaux rares», ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé à 1295,80 dollars vendredi au fixage du soir, contre 1286,10 dollars le vendredi précédent.

L'once d'argent a clôturé à 17,15 dollars, contre 17,09 dollars il y a sept jours.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a fini à 985 dollars, contre 984 dollars sept jours plus tôt.

L'once de palladium a terminé pour sa part à 932 dollars, contre 898 dollars à la fin de la semaine précédente.