Les cours du pétrole new-yorkais, au lendemain d'une forte baisse, continuaient à reculer à l'ouverture jeudi, toujours sous pression d'informations signalant l'abondance d'offre d'or noir dans le pays.

Vers 9h20, le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, reculait de 23 cents, à 44,50 dollars, sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Il avait clôturé mercredi à son plus bas niveau depuis mi-novembre.

«Après cette forte chute, le marché cherche un peu de stabilité pour déterminer si ce repli est exagéré ou si les cours vont continuer à glisser», a avancé Phil Flynn de Price Futures Group.

Les investisseurs, selon lui, ont été particulièrement marqués mercredi par un rapport hebdomadaire montrant une baisse moins importante que prévu des réserves commerciales de brut aux États-Unis et surtout une hausse-surprise des stocks d'essence dans le pays, ainsi que par un rapport de l'Agence internationale de l'énergie prévoyant une augmentation de la production de pétrole de schiste aux États-Unis en 2018.

«Mais si les prix descendent trop bas sous la pression d'une offre abondante et d'une demande à la peine, les producteurs de pétrole de schiste ne parviendront plus à être rentables», a-t-il remarqué.

«Quand les cours du brut sont revenus au-dessus de 50 dollars le baril en décembre et y sont restés pour quelques mois, les producteurs de pétrole non conventionnel aux États-Unis ont réactivé des projets qui avaient été mis en suspens quand le baril oscillait entre 40 et 50 dollars», rappelle une note de HFE.

«Toute cette production arrive actuellement sur le marché et elle ne va pas disparaître d'un coup en raison d'un repli des prix», ajoute le document.