Les cours du pétrole ont terminé en hausse lundi à New York, rebondissant légèrement après deux semaines difficiles.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a gagné 25 cents à 46,08 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Ce sont des prises de bénéfices après les pertes récentes», a expliqué John Kilduff de Again Capital.

Après une forte baisse, comme celle que le baril a connu depuis fin mai, les investisseurs ayant parié sur une baisse ont tendance à encaisser leurs gains tandis que d'autres profitent des prix bas pour réaliser des achats à bon compte, ce qui provoque un effet de balancier.

«Il semblerait que l'Arabie saoudite devrait réduire ses volumes (...) à destination des États-Unis en juillet», a rapporté Bob Yawger de Mizuho US Commodities, estimant que cela avait servi de déclencheur pour ce regain des prix.

«On dirait que c'est le gros titre qui fait bouger le marché», a-t-il continué.

L'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne ménage pas ses efforts pour tenter de faire remonter les prix en résorbant l'excès d'offre qui pénalise les cours.

En plus de cela, les investisseurs retrouvaient un peu d'optimisme après avoir accusé le coup d'une hausse des stocks de brut aux États-Unis la semaine précédente.

«Une mesure privée des réserves à Cushing dans l'Oklahoma fait état d'une baisse d'un million de barils», a commenté John Kilduff.

Le terminal de Cushing sert de référence pour les cours à New York et est donc scruté de près lors de la parution hebdomadaires des chiffres du département américain de l'Energie (DoE) chaque mercredi.

Au niveau international, «bien que l'OPEP et d'autres pays producteurs se soient accordés pour étendre leurs baisses de production jusqu'en mars 2018, la production remonte de façon significative ailleurs», ont ajouté les analystes de Commerzbank.

Au sein du cartel pétrolier, deux pays, la Libye et le Nigeria sont exemptés de quotas de production et cherchent à faire repartir leur production pénalisée par des troubles politiques.

«Au Nigeria, pays qui a été dispensé de participer aux baisses de production, les extractions ont retrouvé un niveau de 2,2 millions de barils par jour, car l'état de "force majeure" a été levé sur le pétrole de Forcado», ont-ils précisé.