Les prix du pétrole reculaient mercredi en cours d'échanges européens, les marchés déçus par l'OPEP attendant les données sur les réserves américaines qui paraîtront jeudi avec un jour de retard.

Vers 6h00, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 50,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 85 cents à 48,81 dollars.

Les cours de l'or noir, plombés en fin de semaine dernière par la décision jugée trop prudente de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, peinaient à repartir.

Le cartel et ses partenaires ont décidé de renouveler leurs baisses de production pour neuf mois, une annonce largement anticipée et qui a déçu des marchés qui attendaient plus d'efforts pour écluser les stocks mondiaux et rééquilibrer offre et demande.

«Les prix vont probablement avoir du mal à se relancer tant que les réserves de pétrole ne reculeront pas de manière visible», ont prévenu les analystes de Commerzbank.

Les données hebdomadaires du Département américain de l'Énergie ne seront publiées que jeudi, en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis.

Dans un marché calme et sans entrain, certains analystes ont préféré se concentrer sur la demande mondiale, moins observée ces derniers temps que l'offre.

«Alors que la consommation des économies développées a peu de potentiel de croissance, l'Inde est vue comme le pays ayant le plus de chance de surpasser la Chine comme moteur mondial de la croissance de la demande», ont rappelé les analystes de PVM.

Selon eux, après un premier trimestre terne, «la demande nationale indienne de pétrole a rebondi de 3,4% en avril», rebond qui devrait se confirmer cet été et «doper le rééquilibrage du marché mondial».