Les cours du pétrole ont terminé lundi en légère hausse à New York, profitant à peine d'une avalanche de déclarations de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a avancé de 21 cents à 46,43 $ sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange.

«On n'a presque pas bougé aujourd'hui mais il y a eu des discussions positives», a mis en avant Carl Larry de Frost & Sullivan.

En un peu moins d'un mois le brut a perdu environ 13% à New York et les responsables de l'OPEP et leurs partenaires, au premier rang desquels la Russie, s'efforcent de convaincre les marchés qu'ils sont prêts à prolonger l'accord qui limite leur production au premier semestre 2017.

Pour l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP, le ministre de l'Energie Khaled al-Faleh s'est dit «plutôt confiant que l'accord sera prolongé sur la deuxième moitié de l'année et probablement au-delà», selon l'agence d'information financière Bloomberg.

Le Koweit a même évoqué «un consensus presque total sur l'importance d'étendre l'accord sur au moins six mois», selon les termes utilisés dans un communiqué par le ministre du Pétrole Essam al-Marzouk, qui préside également la commission chargée de vérifier les réductions.

La Russie, dont la position a parfois pu être perçue comme ambigüe, s'est elle dite «solidaire» des efforts du cartel.

Une décision définitive est attendue pour la fin du mois au cours d'un sommet devant réunir les membres de l'OPEP et autres signataires de l'accord actuel et malgré ce concert de propos encourageants, les cours sont restés déprimés lundi.

«On attend encore que les investisseurs spéculatifs reviennent», a estimé Carl Larry, se voulant optimiste.

Plus prudent, John Kilduff de Again Capital estimait pour sa part: «le marché s'est lassé et l'accord, entré dans son cinquième mois, n'a pas prouvé son efficacité. On n'a pas vu les stocks mondiaux baisser autant qu'ils auraient dû en fonction de l'accord».

Pour l'instant les efforts de l'OPEP et de ses partenaires se sont heurtés à une progression des extractions de pétrole aux États-Unis, où les compagnies ne sont pas tenues par des quotas.

Signe du dynamisme de la production américaine, un indicateur avancé, le nombre de puits de forage en activité a de nouveau augmenté, selon le décompte hebdomadaire publié vendredi par le groupe privé Baker Hughes.