À quatre jours d'une décision attendue par les États-Unis sur l'imposition d'un droit compensateur sur le bois d'oeuvre, les associations forestières de l'Ontario et du Québec ont uni leurs voix ce matin pour dénoncer l'inaction du gouvernement fédéral dans ce dossier.

L'Association de l'industrie forestière de l'Ontario (OFIA) et le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) disent avoir eu de « nombreuses rencontres et discussions au cours des derniers mois » et son « déçues » de ne pas avoir « convaincu le gouvernement fédéral d'instaurer un programme efficace de garanties de prêts à taux commercial pour le secteur forestier ».

« À défaut d'un programme efficace de garanties de prêts, les mesures punitives imposées auront un impact dévastateur pour les centaines de collectivités et les 142 475 personnes travaillant directement dans le secteur forestier québécois et ontarien », a déclaré André Tremblay, président-directeur général du CIFQ, dans un communiqué émis ce matin.

Les deux associations reprochent au gouvernement Trudeau de proposer des pistes qui n'auront aucun impact immédiat, comme le développement du marché asiatique. Notons que cette voie favorise l'industrie de la Colombie-Britannique, qui a un accès naturel à ce marché et qui y écoule déjà 30% de son bois.  

« Veillons ensemble à ce qu'aucun travailleur, aucune région, ni aucune famille ne soient laissés pour compte », souhaite M. Tremblay.