Le projet d'oléoduc Keystone XL est sur le point d'obtenir l'approbation du gouvernement américain, huit ans et six mois après que son promoteur TransCanada, une entreprise établie à Calgary, eut déposé une demande de permis.

L'administration Trump a confirmé qu'une annonce serait faite vendredi. Si elle veut respecter l'échéancier prescrit par la Maison-Blanche, une décision doit être rendue d'ici lundi.

Dès sa première semaine au pouvoir, le président Donald Trump avait signé un décret invitant TransCanada à reformuler une demande de permis et promis qu'une décision serait prise dans un délai de 60 jours. Depuis, M. Trump a signalé à maintes reprises son intention d'accepter la demande de l'entreprise canadienne.

Alors que le délai expire lundi, une source au département d'État a également confirmé que l'échéancier serait respecté.

La délivrance de permis pour la construction d'oléoducs qui traverse les frontières des États américains relève techniquement du secrétaire d'État. Néanmoins, dans ce cas précis, l'Associated Press a révélé que c'est le sous-secrétaire d'État aux affaires politiques, Tom Shannon, qui présentera la recommandation vendredi.

Tom Shannon agira en lieu et place du secrétaire d'État, Rex Tillerson, qui s'est récusé du dossier puisqu'il a précédemment occupé le poste de chef de la direction de la pétrolière ExxonMobil.

Cette décision pavera ensuite la voie à l'approbation du projet par la Maison-Blanche.

La précédente administration américaine, présidée par Barack Obama, avait rejeté le projet d'oléoduc Keystone XL, conçu pour transporter le pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta vers les raffineries du sud des États-Unis.

Cette décision était survenue après des années de débats, de nombreuses batailles judiciaires et d'innombrables manifestations populaires.

Malgré l'approbation de l'administration Trump, les obstacles à la réalisation du projet ne sont pas tous levés.

TransCanada ne s'est pas encore entendue avec tous les propriétaires des terrains situés sur le trajet proposé au Nebraska et n'a pas encore obtenu de permis dans cet État.

Les opposants promettent toujours de faire échouer le projet d'oléoduc.

«Ce projet sera combattu bec et ongles, a promis Clayton Thomas-Muller, du groupe d'opposants 350.org, dans un communiqué. Tous les politiciens se rangeant du côté du secteur des énergies fossiles dans le dossier Keystone - qu'ils se nomment (Justin) Trudeau ou (Donald) Trump - feront face à une lutte de tous les diables.»