Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse mercredi à New York, réussissant à résister à un bond des stocks américains à un niveau record.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a reculé de 20 cents à 48,04 dollars sur le contrat pour livraison en mai, dont c'était le premier jour comme cours de référence au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Il y a des investisseurs spéculatifs qui regardent ce marché et qui estiment qu'il a un peu trop baissé», a avancé Bob Yawger de Mizuho Securities USA.

Ces opérateurs ont cherché à profiter de bonnes affaires, les cours à New York ayant subi une baisse de plus de 11% depuis début mars, ce qui a apporté un peu de soutien aux prix, pénalisés par ailleurs par l'abondance des stocks américains.

Les réserves commerciales de brut aux États-Unis sont en effet reparties à la hausse au cours de la semaine achevée le 17 mars.

Selon les chiffres publiés mercredi par le département de l'Énergie (DoE), elles ont progressé plus fortement que prévu, de 5 millions de barils.

«Tout dans ces chiffres pousse à la baisse. Les stocks de brut sont à des records, les stocks au terminal de Cushing (qui servent de référence pour la cotation à New York) sont à des records», a commenté Bob Yawger.

Les réserves d'essence ont certes reculé, tout comme celles de produits distillés (fioul de chauffage, gazole), mais «les chiffres du brut sont tellement négatifs que ça ne compte pas vraiment», a jugé M. Yawger.

Cela met à mal les efforts de baisse des extractions réalisés depuis le début de l'année par l'Opep et d'autres pays, dont la Russie, et pose surtout la question d'une éventuelle prolongation des accords de limitation de l'offre conclus par ces pays.

«Les marchés continuent de s'inquiéter d'une augmentation de la production de pétrole non-conventionnel, particulièrement de pétrole de schiste américain», a rappelé Bart Melek de TD Securities.