Les cours du pétrole ont terminé en légère baisse jeudi à New York, résistant à une rechute grâce à des commentaires jugés encourageants de l'Arabie saoudite.

Le baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a perdu 11 cents à 48,75 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les prix baissaient plus nettement «quand ils ont reçu le soutien de déclarations du ministre saoudien de l'Énergie se disant prêt à agir si les stocks restaient plus élevés que la normale», a rapporté John Kilduff de Again Capital.

«Nous voulons signaler que nous sommes prêts à faire tout ce qu'il faudra pour ramener ramener le secteur à une situation saine», a déclaré Khalid al-Faleh dans une interview à Bloomberg jeudi.

Au moment où les réserves américaines de brut restent à des niveaux records malgré le très léger déclin annoncé mercredi, ces propos laissent la porte ouverte à une prolongation des accords de réduction de la production dont l'Arabie saoudite avait été le principal artisan.

Ces accords, au sein de l'Organisation de des exportateurs de pétrole (OPEP) et avec ses partenaires dont la Russie, sont entrés en vigueur le 1er janvier pour une période initiale de six mois.

Après avoir d'abord supporté l'essentiel de l'effort de baisse des extractions, l'Arabie saoudite avait semblé montrer des signes d'impatience, selon les analystes, et avait notamment déclaré avoir légèrement augmenté sa production en février.

Mis à part un rebond mercredi, le marché chute depuis plus d'une semaine, les investisseurs s'inquiétant du manque d'effets des coupes réalisées par l'OPEP avec des stocks élevés aux États-Unis et dans un contexte de regain de la production américaine, dopée par les extractions de pétrole de schiste.

Les investisseurs surveillent toujours le cours du billet vert, qui hésitait jeudi après s'être affaibli la veille. Un affaiblissement du dollar a tendance à favoriser les prix en rendant le brut, libellé en monnaie américaine, moins onéreux et donc plus attractif pour les opérateurs utilisant d'autres devises.

De son côté, Bill Baruch, de iiTrader, a mis en avant des effets «techniques» liés à l'expiration jeudi des options sur le contrat de référence actuel et l'approche de la dernière cotation de ce même contrat mardi.