Hydro-Québec, qui voulait augmenter ses tarifs de 1,6 % à compter du 1er avril, a obtenu une augmentation de seulement 0,7 % de la Régie de l'énergie, ce qui se traduira par 11 $ de plus sur la facture annuelle d'une maison moyenne chauffée à l'électricité.

« Petite hausse, mais toujours de trop lorsque les clients en arrachent », a commenté la porte-parole de l'Union des consommateurs, Viviane de Tilly.

Les plus chanceux, selon elle, sont encore les grands consommateurs industriels dont l'augmentation sera limitée à 0,2 %, parce qu'ils sont exemptés de l'indexation annuelle du bloc d'électricité patrimonial.

L'an dernier, les grandes entreprises avaient bénéficié d'un gel de tarif tandis que les consommateurs résidentiels avaient subi une hausse de 0,7 %.

Hydro-Québec a bien reçu la décision de la Régie, même si la hausse accordée est plus que la moitié moins que ce qu'elle espérait.

« On va devoir faire avec, mais dans l'ensemble, on reçoit la décision avec satisfaction parce qu'elle est inférieure à l'inflation, conformément à nos engagements », explique Marc-Antoine Pouliot, porte-parole d'Hydro-Québec.

À partir du 1er avril, la première tranche d'électricité consommée, au tarif plus bas, passe de 30 à 33 kilowattheures par jour, ce qui pourrait réduire un peu la facture de chauffage des Québécois. Selon Hydro, ce changement pourrait aussi réduire la facture totale des petits consommateurs qui sont locataires.

Profits

La Régie oblige aussi Hydro-Québec à partager avec ses clients les profits qui excèdent son taux de rendement autorisé et qui résultent de la différence entre les prévisions des ventes et des coûts et la réalité constatée à la fin de l'année tarifaire. Ces profits supplémentaires, qui se comptent par centaines de millions, sont critiqués depuis des années par les intervenants à la Régie de l'énergie.

Le mécanisme de redistribution de ces écarts de rendement s'appliquera en 2017 mais il faudra toutefois attendre en 2019 pour en voir l'impact.

Selon la Régie, la hausse de 0,7 % est justifiée par le remplacement des disjoncteurs sur le réseau d'Hydro-Québec, par l'augmentation des travaux d'entretien et par l'implantation d'infrastructures pour éviter les cyberattaques.

Dans sa requête déposée en août dernier, Hydro avait proposé l'élimination de la redevance d'abonnement et son remplacement par une facture minimale. La Régie a décidé de remettre à plus tard ce changement.