Les cours du pétrole n'ont guère dégagé de tendance lundi en attendant que soient publiés cette semaine des éléments sur l'offre aux États-Unis et dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a pris six cents à 54,05 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

«Je pense que le marché va continuer à se laisser dériver jusqu'à la publication mercredi matin des chiffres du département de l'Énergie (DoE)», a mis en avant Bob Yawger, de Mizuho Securities.

Dans ces chiffres hebdomadaires, le DoE dira si les réserves américaines de brut ont de nouveau atteint un niveau sans précédent, comme c'est le cas depuis plusieurs semaines.

«Il y a beaucoup de pétrole aux États-Unis», a reconnu M. Yawger. «D'un autre côté, évidemment, il y a les baisses de production par l'OPEP, même si cela n'a pas d'effet actuellement sur les réserves américaines.»

Depuis le 1er janvier, le cartel met en oeuvre plusieurs accords de baisse de production, en son sein comme avec d'autres pays, chaque signataire s'étant vu assigner des objectifs précis.

Le marché est actuellement dominé par «la conviction profonde que ces baisses menées par l'OPEP vont réussir à réduire les stocks mondiaux à des niveaux plus engageants», a écrit Tim Evans, de Citi.

À ce titre, les investisseurs attendent pour mardi des chiffres de la part de plusieurs agences quant au niveau de la production de l'OPEP en février, afin de déterminer à quel point ces accords sont respectés.

Quand bien même les signataires appliquent bien ces pactes, la situation américaine risque de continuer à peser sur le marché, les États-Unis n'étant pas concernés par ces accords, d'autant que les compagnies locales semblent en profiter pour faire repartir leur production.