Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse lundi, le retour des inquiétudes sur les stocks aux États-Unis venant s'ajouter aux craintes concernant la production américaine.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI) a perdu 93 cents à 52,93 dollars sur le contrat pour livraison en mars en New York Mercantile Exchange (NYMEX).

Comme depuis trois semaines, l'approche de la publication mercredi des données hebdomadaires sur les réserves américaines de pétrole a pesé dès le début de la semaine.

«Il est bien possible que l'on arrive à un plus haut de tous les temps», a estimé Bob Yawger de Mizuho Securities USA, relevant que les stocks de brut étaient déjà des niveaux élevés.

«Les raffineries vont moins tourner parce que personne n'a besoin d'essence pour l'instant et parce que personne n'a besoin de fioul de chauffage car on en a beaucoup en stock», a-t-il expliqué.

Comme d'habitude, le département américain de l'Énergie (DoE) publiera ses chiffres hebdomadaires mercredi, mais les acteurs de marché regarderont dès mardi soir les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute pour y déceler de premières indications.

En plus de cela, «il y a une certaine pression qui arrive sur le marché avec la hausse du nombre de puits aux États-Unis et l'anticipation d'un afflux de pétrole sur le marché», a ajouté Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Le nombre de puits de forage en activité aux États-Unis, un indicateur avancé des extractions, a encore augmenté la semaine précédente, selon le décompte hebdomadaire publié vendredi par le groupe privé Baker Hughes.

La production américaine a tendance à se redresser depuis fin septembre car les coûteuses extractions de pétrole de schiste redeviennent rentables avec la hausse du prix du baril.

Focalisé par la production et les réserves américaines, le marché n'a semblé faire que peu de cas des nouvelles émanant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le cartel a pompé 890 000 barils par jour de moins en janvier, premier mois d'application d'un accord de réduction de sa production, a indiqué lundi le l'OPEP citant des sources secondaires.

Si cela est plutôt perçu comme allant dans le bon sens par rapport à la réduction de 1,2 millions de barils sur laquelle l'OPEP avait réussi à se mettre d'accord, des indices en ce sens avait permis aux investisseurs de l'anticiper.