Les cours du pétrole ont ouvert en hausse jeudi à New York, le marché surmontant l'annonce la veille d'une hausse très importante des stocks américains de brut.

Vers 9h05, le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, prenait 63 cents à 52,97 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Les investisseurs avaient parié à la baisse parce qu'ils s'attendaient à une forte hausse des réserves de brut. Après la publication des chiffres ils sont repassés à l'achat», a expliqué Mike Lynch de Strategic Energy and Economic Research.

Le département américain de l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi un bond de 13,8 millions de barils des stocks de brut aux États-Unis au cours de la semaine achevée le 3 février.

Si cette hausse est bien supérieure au consensus des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, la fédération privée American Petroleum Institute (API) avait largement préparé le terrain avec ses estimations publiées mardi.

Sans vouloir minimiser l'ampleur de la progression des stocks de brut, les analystes remarquaient que les chiffres du DoE contenaient par ailleurs d'autres aspects plus positifs.

Contrairement aux attentes, les réserves d'essence ont reculé de 900 000 barils et les produits distillés sont restés stables.

«La baisse des stocks d'essence est attribuable principalement à une hausse de la demande, ce qui a compensé une production d'essence plus élevée», ont expliqué les analystes de Commerzbank dans une note.

Pour l'analyste Olivier Jakob, de Petromatrix, la hausse des cours depuis la publication du rapport sur les stocks américains ne devrait toutefois pas durer.

«Cela fait deux semaines que nous commentons de forts achats au lendemain de la publication du DoE (...) mais nous restons dans la même fourchette de prix, car les investisseurs s'inquiètent ensuite d'un optimisme trop marqué et les prix reculent à nouveau, comme cela a été le cas lundi et mardi de cette semaine», a-t-il tranché.

Après s'être envolés au-dessus de 50 dollars le baril fin 2016 sur les promesses de réduction de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, les cours ne trouvent pas de tendance forte depuis le début de l'année.