Glencore, le géant du négoce des matières premières basé en Suisse, a vu sa production de cuivre reculer de 5% en 2016, a-t-il annoncé jeudi, reflétant les coupes dans ses mines en Afrique pour faire face à la chute des cours des métaux.

Sur l'année écoulée, l'extraction de cuivre a été réduite à 1,4 million de tonnes (contre 1,5 million de tonnes un an plus tôt), a indiqué le groupe dans son rapport de production.

Les mesures prises pour réduire ou suspendre la production dans ses mines africaines ont toutefois été en partie contrebalancées par une hausse dans ses mines en Amérique du Sud, a-t-il toutefois précisé.

La production de zinc a quant elle diminué de 24% à 1 million de tonnes, tandis que celle de charbon a baissé de 5% à 124,9 millions de tonnes, en partie sous l'effet de la cession de sa filiale sud-africaine Optimum Coal.

La production de nickel s'est en revanche accrue de 20%, à 115 100 tonnes, avec la reprise de l'activité dans la fonderie de Sudbury, au Canada, où le groupe avait mené d'importants travaux en 2015.

Sous pression des marchés financiers, Glencore avait lancé en septembre 2015 un vaste plan de désendettement qui prévoyait aussi bien des coupes dans la production que des cessions d'actifs ou encore une suspension des dividendes.

L'action de Glencore avait été fortement secouée, les investisseurs s'inquiétant du niveau de sa dette, qui se montait alors aux environs de 30 milliards de dollars, au moment même où ses revenus étaient frappés par la chute des cours des matières premières.

En décembre dernier, lors d'une journée dédiée aux investisseurs, le groupe s'était dit en bonne voie pour ramener sa dette aux environs de 16,5 à 17,5 milliards de dollars à la fin de l'année 2016.

Il avait alors précisé qu'il comptait renouer avec les dividendes en 2017.

Le groupe basé à Baar, dans le canton suisse de Zoug, doit publier ses résultats pour l'exercice 2016 le 23 février.