Sans toutefois créer de nouveaux emplois, le géant de la sidérurgie ArcelorMittal investira 500 millions de dollars sur la Côte-Nord pour modifier ses installations en échange de rabais sur l'hydroélectricité.

Annoncées jeudi à Davos, en Suisse où se déroule le Forum économique mondial, ces sommes permettront d'accroître la productivité des deux mines de minerai de fer à ciel ouvert exploitées par la multinationale à Fire Lake et à Mont-Wright.

Sur quatre ans, ArcelorMittal verra sa facture d'électricité être réduite de 60 millions de dollars en vertu du rabais octroyé par le gouvernement Couillard puisque la société est admissible au rabais du «tarif L» - un tarif pour les grandes entreprises qui consomment beaucoup - annoncé dans le dernier budget pour la réalisation de nouveaux projets.

Par la suite, l'entreprise pourrait recevoir un rabais pouvant atteindre 120 millions sur quatre autres années si elle effectue d'autres investissements.

Selon le premier ministre Philippe Couillard, cet engagement permettra «au minimum» de consolider les 4000 emplois de l'entreprise au dans la province.

M. Couillard était toutefois seul pour fournir les détails, lors d'une mêlée de presse, puisque les dirigeants d'ArcelorMittal n'étaient pas présents.

Pourtant, l'an dernier, lors de l'annonce d'une entente de principe avec le géant minier indien Tata Steel, la haute direction de la multinationale s'était déplacée à Davos dans le cadre d'une conférence de presse.

Questionné à ce sujet, le premier ministre a affirmé qu'il n'était pas dans le «style» d'ArcelorMittal d'être présente dans les médias, ajoutant qu'il respectait ce choix.