Les cours pétroliers ont terminé en légère hausse vendredi à New York, le marché restant optimiste sur l'application de la baisse de la production promise par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés et devant entrer en vigueur en janvier.

Le prix du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a pris 23 cents à 53,99 dollars le baril sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex).

À l'image de cette semaine marquée par la volatilité, les cours ont hésité toute la séance avant de terminer en petite hausse.

« On est encore au tout début de l'année, les choses pourraient aller dans un sens ou l'autre », a commenté Carl Larry de Frost & Sullivan, estimant que de nombreux investisseurs faisaient preuve de prudence.

Dans l'immédiat, ils restaient concentrés sur les signaux envoyés par l'OPEP sur la réduction effective des extractions de brut.

« D'après des sources bien informées, la compagnie d'État saoudienne, Aramco, est en train de négocier avec ses clients afin de réduire le volume de ses livraisons jusqu'à 7 % en février. En plus de cela [...] l'Arabie saoudite aurait apparemment déjà totalement appliqué sa réduction de production de 486 000 barils par jour », ont rapporté les analystes de Commerzbank dans une note.

Cela a fait souffler un vent d'optimisme sur les marchés, l'Arabie saoudite étant le premier producteur et membre dominant du cartel pétrolier.

L'OPEP a décidé fin novembre que chacun de ses membres, la Libye et le Nigeria mis à part, devait réduire sa production de brut à partir de janvier aux termes d'un accord auquel se sont ensuite joints certains de ses alliés comme la Russie.

« Le rééquilibrage du marché dont nous attendons les avancées dans les mois à venir pourrait déjà être en cours, même s'il n'est pas encore visible », a jugé David Martin de la banque JPMorgan dans une note.

« Raisonnablement, il faudra attendre un mois ou deux avant de voir les véritables données », a complété Michael James de WTRG.

Cela a toutefois permis vendredi de compenser le léger regain du dollar.

Lorsque le billet vert monte, le pétrole qui est libellé dans cette monnaie se renchérit mécaniquement pour les acheteurs détenteurs d'autres monnaies, ce qui a tendance à peser sur les cours.