Les cours du pétrole ont rebondi mercredi après avoir mal entamé l'année, profitant cette fois d'un affaiblissement du dollar et de l'espoir d'une baisse des réserves américaines avant la publication des chiffres hebdomadaires.

Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a pris 93 cents à 53,26 $ sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex) au lendemain d'une baisse de près d'un dollar et demi.

« C'est en grande partie l'inverse de ce qui s'était passé la veille », a résumé Matt Smith, de ClipperData. « Le dollar s'était renforcé et avait contribué à plomber les cours du pétrole. Et maintenant on voit le dollar s'affaiblir et les cours monter. »

La force du dollar, qui perd du terrain mercredi après avoir entamé l'année par un bond au plus haut depuis 14 ans, pénalise les cours pétroliers, car ils sont libellés en monnaie américaine et deviennent donc plus coûteux.

Mercredi, les investisseurs sont aussi « repassés à l'achat dans l'idée que l'on allait prendre connaissance demain de chiffres encourageants sur les stocks » aux États-Unis, a enchaîné M. Smith.

Le département de l'Énergie (DoE) va publier jeudi ses chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre américaine, reportés d'un jour, car lundi était férié aux États-Unis pour le lendemain du Nouvel An.

« Les marchés pétroliers se remettent de leur déclin de mardi en obtenant un soutien, du moins temporaire, de la perspective d'un déclin des stocks de brut la semaine dernière aux États-Unis », a écrit Tim Evans, de Citi.

« Ceci dit, l'ensemble des chiffres risque de se révéler mitigé (...), car les stocks de produits pourraient avoir augmenté », a-t-il nuancé, faisant référence aux réserves d'essence ainsi que de produits distillés comme le fioul de chauffage.

Il remarquait aussi que les experts s'attendaient à une avancée des réserves de brut du seul terminal de Cushing (Oklahoma), qui servent de base à la cotation du pétrole à New York.

Avant ces chiffres officiels, le marché prendra connaissance mercredi, après la clôture, des estimations privées de l'American Petroleum Institute (API), la fédération du secteur aux États-Unis.

Pour l'heure, selon l'agence Bloomberg, les analystes attendent une baisse de 2 millions de barils des stocks de brut, une hausse de 1 million des stocks d'essence et une baisse de 800 000 barils des stocks de produits distillés pour la semaine achevée le 30 décembre.