Les cours du pétrole ont monté mardi pour finir au plus haut de l'année, les échanges restant limités en pleine période de fêtes mais l'optimisme perdurant sur la réduction de production prévue par l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP).

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a pris 88 cents à 53,90 dollars sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau sans précédent depuis l'été 2015.

À Londres, les marchés étaient fermés et il n'y a donc pas eu d'échanges physiques sur le Brent de la mer du Nord, coté à l'Intercontinental Exchange (ICE).

«Le marché est bien disposé car on s'approche des baisses de production prévues par l'OPEP, et il semble bien qu'elles vont se concrétiser», a mis en avant Phil Flynn, de Price Futures Group.

Le cartel a animé la fin de l'année sur le marché pétrolier en annonçant coup sur coup deux accords, l'un en son sein et l'autre avec d'autres pays, qui prévoient des baisses ambitieuses de production à partir du 1er janvier.

«Les cours restent légèrement soutenus par l'idée que l'OPEP va mieux respecter que d'habitude ses quotas», a avancé James Williams, de WTRG Economics.

Sur le plan de la demande, l'actualité était également encourageante aux États-Unis, où les investisseurs ont pris connaissance d'une nette hausse du moral des ménages, au plus haut depuis quinze ans en décembre selon l'organisation Conference Board.

«L'impression générale, c'est que l'économie américaine va vraiment accélérer l'an prochain, ce qui devrait stimuler la demande», a expliqué M. Flynn.

De façon plus spécifique au pétrole, il notait qu'une vague de froid était prévue aux États-Unis, au profit des produits pétroliers comme le fioul de chauffage, et que les déplacements s'annonçaient sans précédent pendant cette période de fêtes, au bénéfice de l'essence.

Reste que, pour le moment, «ce qu'il y a de plus évident à dire, c'est que les échanges vont tourner au ralenti cette semaine», a conclu M. Williams.

La journée de lundi était fériée aux États-Unis, Noël étant tombé un dimanche, et beaucoup d'investisseurs ne sont guère enclins à revenir sur les marchés pour une semaine de quatre jours avant le week-end du Nouvel An.