Les cours du pétrole ont terminé à leur plus haut niveau de l'année vendredi à New York grâce à un léger rebond dans les tous derniers échanges d'une séance calme et raccourcie à l'approche de Noël.

Le cours de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a gagné 7 cents à 53,02 dollars le baril sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau qu'il n'avait pas atteint en clôture depuis plus d'un an.

À Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 11 cents à 55,16 dollars sur le contrat pour livraison en février à l'Intercontinental Exchange (ICE).

«Les marchés pétroliers se sont tranquillement consolidés avant le week-end des fêtes avec de faibles volumes d'ajustements de portefeuilles», a indiqué Tim Evans, de Citi, dans une note.

De nombreux investisseurs sont restés «sur la touche» a également relevé Gene McGillian, de Tradition Energy, ce qui, avec l'absence de nouvelle majeure concernant le secteur de l'énergie, expliquait le calme du marché.

Comme toute la semaine, les investisseurs sont restés à l'affut du moindre indice concernant le respect de la réduction de la production promise par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

«L'OPEP dit tout ce qu'il faut pour l'instant et le marché s'est tout simplement maintenu, donc je pense que la tendance générale est toujours à la hausse», a estimé Kyle Cooper, de IAF Advisors.

Sur la semaine, le baril a pris 2,2% à New York et plus de 17% depuis l'accord de l'OPEP fin novembre, auquel se sont ensuite joints d'autres pays non membres du cartel.

Forages américains en hausse

Cette décision, qui doit entrer en vigueur en janvier fait miroiter un rééquilibrage plus rapide du marché au cours de l'année 2017, mais de nombreux doutes avaient émergés quant à son application par les pays producteurs de brut, des accords similaires n'ayant pas été respectés dans le passé.

«On ne saura pas vraiment avant la fin du mois de janvier», a estimé Kyle Cooper.

Autre interrogation concernant l'offre, les investisseurs se demandent si les États-Unis, qui ne sont pas partie prenante à l'accord, vont profiter de prix plus élevés pour faire repartir leur production, a relevé Gene McGillian, de Tradition Energy.

À ce sujet, le groupe Baker Hughes a une nouvelle fois fait part d'une hausse du nombre de puits actifs aux États-Unis selon son décompte établi chaque semaine, qui est considéré comme un indicateur avancé de la production.

L'annonce vendredi par l'Arabie saoudite de la poursuite de sa politique de réduction des subventions sur les carburants n'a pas semblé trop peser sur les marchés.

«En s'éloignant de prix des carburants subventionnés et en investissant également dans l'énergie solaire et éolienne, l'Arabie saoudite compte limiter sa consommation intérieure, ce qui va dégager des barils pour le marché à l'export», a indiqué Tim Evans.

«L'Arabie saoudite brûle toujours plus de pétrole que n'importe quel pays pour générer de l'électricité», a rappelé Matt Smith, de ClipperData, dans une note.