Les cours du pétrole ont terminé en hausse jeudi à New York, l'optimisme sur l'application de la réduction de la production à partir de janvier repartant dans un marché calme à l'approche des fêtes.

Le cours de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a gagné 46 cents à 52,95 dollars le baril sur le contrat pour livraison en février au New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 59 cents à 55,05 dollars sur le contrat pour livraison en février à l'Intercontinental Exchange (ICE).

Élément déclencheur du rebond des cours, «le marché reçoit des encouragements issus de déclarations irakiennes sur la coopération kurde au sujet de la réduction de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)», a indiqué Tim Evans de Citi dans une note.

L'Irak a, comme les autres pays de l'OPEP, souscrit à un accord de réduction de l'offre mais une partie de ses réserves pétrolières se situe dans  la région autonome du Kurdistan irakien.

Croissance américaine

«Le marché est soutenu pas des propos et quelques actions des membres de l'OPEP en faveur d'une réduction de la production en janvier», a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Depuis prés d'une semaine, les investisseurs relèvent tout signe laissant croire que cette limitation des extractions, à laquelle se sont ensuite joints les alliés du cartel producteurs de brut, notamment la Russie, sera bien respectée.

L'annonce de cette réduction de la production a fait progresser le baril de 15% à New York depuis fin novembre mais les analystes restaient sceptiques rappelant que dans le passé de nombreux pays avaient manqué à ce type de promesses.

Dans ce contexte, «les investisseurs essaient d'ajuster leurs positions avant la fin de l'année», a expliqué Mike Lynch de Strategic Energy & Economic Research.

Sur le plan de la demande, un bon chiffre de la croissance économique aux États unis au troisième trimestre a été interprété comme de bon augure.

Le léger repli du dollar, en rendant le brut libellé dans cette devise moins onéreux pour les acteurs utilisant d'autres monnaies, était également de nature à apporter un peu de soutien aux cours.

Les cours ont ainsi effacé une partie de leurs pertes de la veille dans la foulée d'une hausse inattendue des stocks de pétrole brut aux États-Unis.

«Si l'on prend en compte tous les produits, les États-Unis ont enregistré leur plus forte baisse des réserves de l'année», a nuancé Olivier Jakob, de Petromatrix, comptabilisant également les stocks d'essence, de produits distillés et d'autres dérivés du pétrole.