Les cours du pétrole ont fortement baissé mercredi dans ce qui s'apparentait surtout à un rééquilibrage après une bonne période, les investisseurs essayant d'évaluer les chances concrètes d'une baisse significative de l'offre l'an prochain.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a perdu 1,94 dollar à 51,04 dollars sur le contrat pour livraison en janvier au New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Je me garderais de tirer trop de conclusions négatives car on est surtout en train de se rééquilibrer (...) après plusieurs séances excellentes», a résumé Bart Melek, de TD Securities.

Les cours avaient déjà marqué le pas mardi après avoir bondi au sortir du week-end, à la suite de l'annonce entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et onze autres pays, en premier lieu la Russie, afin que ces derniers réduisent leur production.

Maintenant, «les investisseurs essaient d'évaluer le temps que mettra le marché mondial à se rééquilibrer, à la lumière des baisses de production annoncées par l'OPEP et des pays extérieurs ces dernières semaines», a écrit Tim Evans, de Citi.

Avant l'accord avec les pays extérieurs ce week-end, le cartel avait déjà considérablement contribué à relancer les cours en annonçant fin novembre un pacte entre ses propres membres afin de diminuer leur offre.

Mercredi, «le marché a peut-être été un peu préoccupé par l'annonce d'une hausse de la production américaine», a reconnu M. Melek.

Dans ses chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre américaine, publiés en cours de séance, le département de l'Énergie (DoE) a fait état d'une hausse de presque 100 000 barils par jour (bj) la semaine dernière.

Certes, le reste de ces chiffres étaient «plus favorables que les attentes du marché», selon les termes de M. Evans, le DoE ayant notamment annoncé une nette baisse des stocks de brut.

Comme sur les autres marchés, la séance a, en outre, été marquée par une certaine prudence face à une réunion de la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine, qui a finalement comme prévu relevé ses taux pour la première fois depuis un an.

«L'essor du marché commence à rencontrer une résistance assez marquée», a conclu Gene McGillian, de Tradition Energy.