Les cours du pétrole ont baissé mardi, plombés par un dollar en hausse et des doutes grandissants quant à la possibilité d'un gel de la production, notamment à la suite d'annonces iraniennes.

Le cours du baril «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a baissé de 63 cents à 46,35 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

«Je pense que c'est une conséquence du dollar fort, qui est reparti à la hausse», a expliqué Bart Melek de Commodity Strategy TD Securities.

«La plupart des investisseurs regardent le contexte économique global pour être sûr d'avoir misé sur la bonne tendance du dollar et sur la bonne tendance du pétrole», a indiqué Carl Larry de Frost and Sullivan

Le renforcement du dollar, lié à de nouvelles déclarations de responsables de la Réserve fédérale (Fed), pénalise le pétrole libellé dans cette devise en le rendant plus cher pour les investisseurs utilisant d'autres monnaies.

Le  vice président de la Fed, Stanley Fischer, a de nouveau laissé la porte ouverte une hausse rapide des taux d'intérêts alors que la banque centrale américaine s'abstient de mener cette politique depuis le début de l'année.

Après une légère hausse en début de séance les marchés sont repartis à la baisse «au moment ou les investisseurs ont commencé à parler de l'Iran» et des «risques qu'il ne gèle pas sa production», a rapporté Bart Melek.

L'Iran procédera à un appel d'offre ouvert aux compagnies pétrolières en octobre afin de développer les champs pétrolifères d'une de des provinces du Sud-ouest du pays a rapporté l'agence Bloomberg, citant l'agence officielle IRNA.

Cette annonce jette une nouvelle fois le doute sur le succès d'un accord entre pays production de geler leur offre de brut, dont la perspective avait soutenu les cours de l'or noir depuis le début du mois d'août.

Une réunion informelle sur le sujet entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) doit se tenir fin septembre à Alger en marge du sommet de l'Énergie.

Autres facteurs à la baisse, «les risques de tempête dans le Golfe du Mexique», importante région pétrolière, «se dissipent» a indiqué Matt Smith de ClipperData dans une note.

Reste que la séance de mardi a été relativement calme, les investisseurs se montrant attentistes avant la publication des stocks américain de pétrole par le ministère de l'Énergie mercredi.