Les stocks de pétrole brut ont baissé de façon inattendue la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 12 août, les réserves commerciales de brut ont baissé de 2,5 millions de barils à 521,1 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 950 000 barils des réserves de brut.

Cette baisse est encore plus marquée que le recul d'un million de barils annoncé par la fédération privée American Petroleum Institute (API), dans ses estimations publiées la veille au soir.

À ce niveau, les réserves américaines de brut s'affichent en hausse de 14,2% par rapport à la même période de 2015 et restent à «des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année», comme l'a, une nouvelle fois, noté le DoE.

Autre élément encourageant dans un contexte d'inquiétudes sur le niveau élevé des réserves: les stocks d'essence ont baissé de 2,7 millions de barils, une variation d'une plus grande ampleur que l'estimation des experts de Bloomberg qui prévoyaient une chute des stocks d'essence de 1,7 million de barils. Ce chiffre contredit l'augmentation de 2,2 millions de barils annoncée par l'API.

Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 9,3% par rapport à la même période en 2015.

De leur côté, les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont augmenté de 1,9 million de barils alors que les experts de Bloomberg s'attendaient à une baisse de 600 000 barils. L'API a annoncé pour sa part une hausse plus importante, de 2,4 millions de barils.

Elles progressent de 3,2% par rapport à l'an dernier et se trouvent proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

La production augmente

Très surveillée par les investisseurs, la production américaine a fortement augmenté de 152 000 barils par jour (b/j) à 8597 millions de b/j (mbj), alors qu'elle avait baissé la semaine précédente.

Également surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York, ont reculé de 800 000 barils à 64,5 millions.

Toutes catégories confondues les stocks américains ont augmenté de 1,3 million de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,8 mbj de produits pétroliers, soit 1,4% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande d'essence a monté de 1,7%, et celle de produits distillés a reculé de 0,3%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont augmenté la cadence, fonctionnant à 93,5% de leurs capacités contre 92,2% la semaine précédente.

Vers 11h00, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison septembre, en baisse avant les chiffres du DoE, repassait dans le vert en gagnant 11 cents à 46,34 dollars.