Les cours du pétrole ont ouvert en légère baisse jeudi à New York, marquant une pause au lendemain d'une nette hausse et à l'entame d'une fin de semaine chargée en actualité économique, notamment aux États-Unis.

Vers 9h10, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre perdait 14 cents à 40,69 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«C'est très calme pour le moment», a résumé Carl Larry, de Frost & Sullivan. «Le marché reprend probablement son souffle après la nette hausse d'hier».

Très déprimés le mois dernier, les cours ont nettement rebondi mercredi après la publication de chiffres hebdomadaires bien accueillis sur l'offre américaine, quand bien même ils ont témoigné d'une hausse des réserves de brut.

«La hausse des prix a été entraînée par une forte et inattendue baisse de 3,3 millions de barils des réserves américaines d'essence», ont relevé les experts de Commerzbank. «Cela a compensé la progression des stocks constatée au cours des cinq semaines précédentes, dissipant les craintes d'une surabondance d'offre».

Beaucoup d'investisseurs semblent obnubilés depuis le mois dernier par le niveau élevé des stocks d'essence aux États-Unis, à un moment où ils sont censés baisser grâce aux déplacements estivaux.

Sur ce plan, «les chiffres d'hier ont témoigné d'une demande très solide, notamment pour l'essence», a assuré M. Larry. «Cela pourrait permettre aux cours du brut de rebondir».

Il prévenait cependant que ce seraient surtout les chiffres mensuels sur l'emploi américain, attendus vendredi avant l'ouverture, qui seraient cruciaux pour déterminer les perspectives de demande.

De plus, «on va voir comment les chiffres de l'emploi font évoluer le dollar dans un sens ou l'autre», a-t-il noté.

Les cours du pétrole ont tendance à évoluer de façon inverse au billet vert, car ils sont libellés en monnaie américaine et deviennent moins intéressants pour les acheteurs munis d'autres devises quand le dollar se renforce.