Le géant mondial de la sidérurgie ArcelorMittal a publié vendredi un bénéfice net de 1,1 milliard de dollars au deuxième trimestre, tiré par un gain exceptionnel, pour un chiffre d'affaires de 14,7 milliards de dollars, en baisse de 12,7% sur un an.

Le groupe avait enregistré l'an dernier sur la même période une perte nette de 400 millions de dollars. Au 1er trimestre 2016, il réalisait un bénéfice net de 200 millions.

Le bénéfice du deuxième trimestre 2016 résulte principalement d'un gain exceptionnel de 832 millions de dollars provenant d'une réduction de la couverture santé du personnel de la filiale américaine, ArcelorMittal USA, explique le groupe dans un communiqué.

Sur l'ensemble du premier semestre, le bénéfice net s'élève ainsi à 696 millions de dollars.

Le PDG d'ArcelorMittal, Lakhsmi Mittal, cité dans le communiqué, s'est dit «prudemment optimiste pour le reste de l'année», en constatant «une amélioration des conditions de marché par rapport au second semestre de 2015».

Le groupe ne donne pas de nouvelle prévision chiffrée du bénéfice brut d'exploitation (BAIIA) pour l'année, ne voulant pas actualiser ses objectifs chaque trimestre. Mais il réitère l'objectif de début d'année d'un BAIIA supérieur à 4,5 milliards de dollars en 2016.

À l'issue des six premiers mois de l'année, le BAIIA s'élève à 2,7 milliards de dollars, dont 1,8 milliard pour le seul 2e trimestre, soit presque le double du 1er trimestre.

«ArcelorMittal a connu un deuxième trimestre plus fort, largement dû à un contexte de prix plus favorables sur nos principaux marchés,» a expliqué Lakshmi Mittal. Le PDG a souligné que le chiffre d'affaires et le BAIIA avaient «progressé dans tous les segments, y compris l'exploitation minière».

Le groupe va continuer à centrer ses efforts sur son plan stratégique Action 2020 qui doit lui permettre de «soutenir sa rentabilité», a ajouté M. Mittal.

Dans ce cadre, où l'amélioration des conditions de marché doit entraîner une utilisation accrue du fonds de roulement, ArcelorMittal prévoit néanmoins de dégager en 2016 un flux de trésorerie issu de ses opérations supérieur à ses investissements.

Le groupe a réduit sa dette nette à 12,7 milliards de dollars au 30 juin, contre 17,3 milliards au 31 mars, principalement grâce à une émission de 3,1 milliards et des cessions d'actifs pour 1,1 milliard.