Le groupe de services pétroliers Halliburton a subi une perte au 2e trimestre en raison des frais résultant de l'échec de sa fusion avec Baker Hughes, mais moins importante que prévu et prévoit un rebond du marché d'ici la fin de l'année.

Le PDG du groupe, David Lesar, a estimé mercredi que le deuxième trimestre a représenté le creux de la vague en terme de résultats pour le groupe de Houston, au Texas, frappé comme tout le secteur par la baisse des prix du pétrole.

La perte nette a atteint 3,2 milliards de dollars, comparé à un bénéfice de 53 millions de dollars sur la même période l'an passé, a annoncé le groupe mercredi. Le chiffre d'affaires a également lourdement chuté à 3,835 milliards de dollars (-35,2 %), mais se montre supérieur aux attentes des analystes qui étaient de 3,76 milliards.

La perte ajustée par action est de 14 cents, là où le marché s'attendait à une perte de 19 cents.

L'action reculait légèrement de 0,79 % à 44,63 $ vers 17 h 30 GMT (13 h 30 à Montréal) à Wall Street.

Le département de la Justice (DoJ) s'était opposé en début d'année à sa fusion avec Baker Hughes, poussant les deux groupes à y renoncer. Halliburton a dû verser en compensation à Baker Hughes la somme de 3,5 milliards de dollars, imputée sur les comptes du 2e trimestre.

Le groupe a toutefois indiqué mercredi qu'il détectait des signes de reprise sur le marché de la production en Amérique du Nord.

Retour aux affaires

« Aujourd'hui, nos clients sont plus préoccupés par le développement de leurs activités que par leur seul fait d'assurer leur survie », a affirmé David Lesar lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

« Dans la plupart des cas, ils parlent d'ajouter des puits, acheter des actifs ou faire quelque chose qui apporte de la valeur. En résumé, ils reviennent aux affaires », a-t-il estimé.

« Les revenus en Amérique du Nord ont reculé de 15 % d'un trimestre sur l'autre, soit moins que la baisse du nombre de puits qui a atteint 23 %. Après une chute de 78 % par rapport au pic enregistré en novembre, le nombre de puits aux États-Unis a atteint son nadir (plus bas, NDLR) au cours du trimestre sous revue comme nous l'avions prévu lors de la présentation de nos résultats trimestriels précédents. Depuis ce point bas, le nombre de puits a augmenté de 26 unités sur ces dernières semaines, reflétant la confiance des opérateurs dans une stabilisation des prix des matières premières », a ajouté M. Lesar, cité dans le communiqué de résultats.

« Nous estimons que c'est l'Amérique du Nord qui va se relever le plus vite (...) et nous nous attendons à ce que l'augmentation du nombre de puits en activité se poursuive au deuxième trimestre », a-t-il ajouté lors de la conférence avec les analystes.

Dans les autres régions, le chiffre d'affaires a reculé de 12 % en Amérique latine, avec notamment un nombre de puits au plus bas depuis 20 ans au Brésil et au Mexique. Dans la zone Moyen-Orient/Asie, le recul est de 3 %. En Europe/Afrique, les revenus ont progressé de 2 %, essentiellement en raison d'une reprise de l'activité en Russie et en Mer du nord.

Le directeur financier Jeffrey Miller a rappelé que l'objectif du groupe était toujours de réduire ses coûts de fonctionnement de l'ordre d'un milliard de dollars d'ici 2017. Halliburton avait annoncé la suppression de 6000 emplois au 1er trimestre.