Aidés par une bonne performance générale des marchés mondiaux, les cours du pétrole ont ouvert en hausse jeudi à New York, continuant à beaucoup hésiter d'une séance à l'autre face aux interrogations sur les perspectives d'offre et de demande.

Vers 9h05, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août, gagnait 79 cents à 45,54 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Il effaçait ainsi une partie de sa baisse de plus de deux dollars la veille, qui avait elle-même suivi un bond équivalent mardi.

«On assiste à une période de rééquilibrage du marché entre 45 et 50 dollars, en attendant le prochain moteur», a résumé Gene McGillian de Tradition Energy.

Après avoir chuté au plus bas depuis 2003 en février, les cours ont presque doublé de valeur lors du printemps et semblent désormais hésiter dans l'espoir d'une rapide résorption de la surabondance mondiale.

«Certaines craintes, qui avait fait retomber le cours du baril vers 45 dollars après le référendum britannique, semblent s'étioler», a remarqué M. McGillian. «Aujourd'hui, la hausse des Bourses a une influence plutôt positive.»

En attendant l'ouverture de Wall Street, les Bourses européennes évoluaient dans le vert, rassurées par la formation d'un nouveau gouvernement britannique trois semaines après le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE) même si la Banque d'Angleterre s'est abstenue de prendre dans l'immédiat de nouvelles mesures de soutien.

A la faveur de cette situation plus calme hors du marché pétrolier, «on devrait pouvoir se concentrer de nouveau sur ce qui nous avait conduit à retrouver les 50 dollars le baril», a annoncé M. McGillian, citant l'espoir de hausse de la demande mondiale et la chute persistante de la production américaine depuis le début de l'année.

Sur ce dernier plan, les investisseurs ont néanmoins digéré mercredi l'annonce d'un net rebond hebdomadaire de la production de pétrole aux Etats-Unis, sans trouver alors de soutien dans une baisse des stocks de brut pour la huitième semaine de suite.

«La surabondance semble se déplacer du brut vers les produits pétroliers», ont remarqué dans une note les experts de Commerzbank, soulignant notamment un bond des stocks de produits distillés comme le fioul.