Les cours du pétrole ont baissé lundi, confirmant que le pessimisme revenait sur le marché de l'or noir face à une offre jugée toujours trop élevée, après de mauvais signes dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et aux États-Unis.

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en août, qui avait déjà beaucoup baissé la semaine précédente, a perdu 65 cents à 44,76 $ sur le New York Mercantile Exchange.

Les cours du pétrole baissaient un peu lundi en fin d'échanges européens, après être tombés en début du séance à des plus bas en un mois, dans un marché lesté par un renforcement du dollar et par la surabondance persistante de l'offre.

Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 46,50 $ sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 26 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le cours du Brent est tombé tôt lundi matin à 45,90 $, son niveau le plus faible en un mois.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août perdait 26 cents à 45,15 $. Vers 07H50 GMT lundi, le prix du WTI est tombé à 44,53 $, au plus bas en un mois.

«L'opinion sur le marché du pétrole redevient négative», alors que les investisseurs se focalisent désormais sur les facteurs baissiers pour les cours, commentaient les analystes de Commerzbank.

Et ces facteurs baissiers étaient principalement le renforcement du dollar et l'augmentation du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis, relevaient les experts.

Le billet vert restait fort lundi face aux autres grandes devises, un mouvement qui pèse sur les prix de l'or noir car il rend les achats de pétrole, libellés en dollar, plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

En outre, l'augmentation de 10% la semaine dernière du nombre de puits de forage opérationnels aux États-Unis lestait les cours car elle est de mauvais augure dans un marché qui reste surapprovisionné.

Mais «il ne faut pas non plus surestimer l'impact (de la hausse des puits de forage en activité) sur le marché pétrolier», tempérait-on chez Commerzbank, car la production a récemment baissé à son niveau le plus faible depuis mai 2014 et que le nombre de puits en activité reste bien inférieur à ce qu'il était début 2015.